Les Lundis de la Société Française d’Archéologie – Visio-conférence par Xavier Pagazani, conservateur du patrimoine , DRAC de Nouvelle Aquitaine.
Lundi 12 décembre 2022 conférence gratuite sur inscription.HELLOASSO
La présentation
« La ville m’est une prison , et la solitude un paradis , en laquelle recherchant la beauté des jardins recrée notre esprit ».
En 1607, posant ce lieu commun dont l’origine se trouve chez les auteurs latins de l’Antiquité, l’imprimeur parisien Robert Fouet ne fait que reprendre un point de vue largement partagé par les élites européennes au XVIe siècle et encore au début du siècle suivant, comme l’a montré l’ouvrage collectif sur les Maisons des champs dans l’Europe de la Renaissance ( 2006). Quoi de plus impérieux pour de riches commanditaires voués aux responsabilités et aux charges importantes , qui habitaient le plus clair de leur temps dans un hôtel en ville, que de pouvoir s’échapper à la campagne afin de retrouver l’air pur, la sérénité et la joi, les beaux paysages et le vaste jardin aperçus des fenêtres d’un logis avenant? Avec un certain décalage chronologique lié à la situation régionale complexe, les élites bordelaises n’échappent pas à cette attraction pour la campagne à partir de la fin du XVIe siècle. Explorer les constructions de ces familles anoblies plus ou moins de fraîche date revient non seulement à appréhender les particularités des demeures et jardins alors crées aux environs, mais aussi d’éclairer ce moment crucial-sous-évalué – de l’histoire de la métropole de la Guyenne.