Christophe Maniquet est archéologue à l’INRAP , il a fouillé le site de Tintignac qui révéla de nombreuses surprises.
Le site des « Arènes de Tintignac » laissait apparaître des maçonneries qui pouvaient être intéressantes.Prosper Mérimée fut le premier à y engager des fouilles en 1842.Elles furent suivies de trois autres, la dernière en 1884 révèlent la présence de quatre édifices dont un temple et un théatre.Entre les deux, on trouve un bâtiment de forme semi-circulaire et un autre à peu près similaire mais qu’il n’est pas possible d’interpréter par manque de comparaison.
Christophe Maniquet lors de sa conférence
Cliché : Daniel Tognetti
De sa première occupation restent des fossés, et des trous de poteaux indiquent qu’il y avait une palissade, elle-même cernée par une aire de circulation empierrée et l’ensemble est daté des environs de 40 av.j.-c.
Un petit bâtiment de bois, de plan circulaire à l’origine, puis quadrangulaire dans sa phase finale, a pu être daté du 1er siècle avant notre ère.
Lors du dégagement d’une fosse, située dans l’angle nord-est de l’espace sacré, une quantité étonnantes d’objets ( près de 500) en fer ou en alliages cuivreux ont été identifiés. L’ensemble a pu être daté du second Age du fer. Certaines pièces, très fines, très fragiles, ont demandé beaucoup de précautions dans la manipulation afin de préserver l’intégrité des objets. Un laboratoire de restauration a donc été associé à l’équipe de fouille.
Michelle Lebrozec et la salle attentive lors de la conférence.
Cliché : Daniel Tognetti
Dans les objets inventoriés, on trouve, entre autres, des épées en fer et des fourreaux, des casques, un chaudron en fer et bronze, des éléments liés au cheval, des animaux en tôle, provenant peut-être d’enseignes démontées, et les carnyx, jusqu’alors, il n’avait pas encore été découvert d’exemples de cet objet dans son intégralité. De quoi s’agit-il? .
Diodore de Sicile- ( bibliothèque historique, V,XXX,4) les décrit ainsi : » ils ( les Gaulois=les Barbares) ont des trompettes d’une nature particulière et bien faite pour des Barbares : ils soufflent dans ces trompettes et en font sortir un son rude qui convient bien au tumulte de la guerre ».
« Ce sont de grandes trompettes de guerre, tenues verticalement, de la taille d’un homme, et dotées, à l’extrémité supérieure d’un pavillon en forme de tête d’animal par la gueule duquel d’échappait le son ».
Christophe Maniquet a su faire partager à ses auditeurs l’émotion des chercheurs lors de cette découverte exceptionnelle.