Conférence : « Les origines de Mediolanum »

Par Bernard Petit, professeur agrégé d’histoire, spécialiste du peuple Santon et Jean-Louis Hillairet, archéologue retraité de l’INRAP.

L’archéologie aérienne a permis de porter à notre connaissance de nombreux vestiges jusqu’ alors insoupçonnés de tous les historiens et archéologues qui se sont intéressés à Mediolanum, y compris L. Maurin qui, au moment où il écrivit sa thèse sur Saintes Antique (Maurin 1978: 27), n’avait à sa disposition qu’une seule nécropole protohistorique située à la limite de la commune.

L’apport des photographies aériennes effectuées par J.Dassié et J.-L. Hillairet n’est pas à négliger. Sur le territoire de la commune de Saintes, de nombreux sites ont été répertoriés et entre autres , deux camps néolithiques, pas moins de sept nécropoles protohistoriques, de nombreux autres vestiges protohistoriques et un vaste sanctuaire de la même époque.

L’archéologie semble donc percevoir une occupation humaine relativement dense sur la commune de Saintes depuis le Néolithique final jusqu’à l’époque romaine. Nous aurons l’occasion de nous interroger sur les raisons de cette présence bien avant l’apogée du Ier siècle après J.-C. Quels rôles ont pu jouer les différents sites? Comment l’évolution du réseau hydrographique pouvait-elle déterminer le choix de ces sites? Comment pouvaient-ils s’insérer dans un cadre plus vaste à l’échelle régionale au néolithique final, aux âges du Bronze, puis du Fer? Durant le demi-siècle qui précède l’arrivée de César en Gaule, Saintes a-t-elle pu constituer la principale agglomération des Santons? Quels indices permettent de trancher entre Saintes et Pons pour la fonction de capitale politique pour cette époque ? Quelles logiques ont présidé au choix de Saintes comme capitale de la civitas santonensis , puis de la nouvelle province d’Aquitania ? Pourquoi Mediolanum Santonum a-t-elle perdu assez tôt cette fonction de capitale de l’une des quatre grandes provinces romaines de Gaule?

Lors de cette conférence , les intervenants essaieront de montrer que l’archéologie et l’histoire peuvent apporter un regard différents et ils essaieront de peser aussi les nombreuses données issues de domaines scientifiques divers ( anthropologie, numismatique, linguistique, philologie, géologie, hydrologie,…) nécessaire à une compréhension renouvelée de ce problème. 

Vendredi 21 juin 2024 à 18h30, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes.

Entrée gratuite, participation libre.

info@sahcm 05 46 74 67 75

 

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