Le Samedi 18 Avril 2015
Le Château de Richemont où nous sommes accueillis par les propriétaires.
Mme Cocula, professeur d’histoire à l’université de Bordeaux a retracé d’une façon magistrale, l’historique du château et la vie des propriétaires depuis sa construction par Pierre de Bourdeille en 1564.
L’édifice,situé sur les hauteurs de la commune de Saint-Crépin-de Richemont, propriété privée, est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 1927.
Construit à partir de 1564 par Pierre de Bourdeille que l’on connait mieux sous son nom « de plume » Brantôme, il est achevé vers 1610, quelques années avant la mort de Brantôme en 1614. Ce dernier est inhumé dans la chapelle du château.
On y ajoute une terrasse au XVII è siècle, et on agrandit les fenêtres du salon au XIX è siècle. A l’intérieur, on y pose des cloisons afin d’assurer une certaine intimité dans le quotidien des personnes qui y vivent.
Son architecture rappelle que nous sommes en présence d’un monument construit à la charnière entre le moyen-âge et la Renaissance.
Deux ailes en équerre se rejoignent sur une tour à base carrée, d’allure médiévale : meurtrières, chemin de ronde avec mâchicoulis et base en « fruit » c’est à dire évasée afin de donner plus d’assise à la construction qui ne possède pas de fondations et non pour renvoyer les projectiles sur les assaillants.
L’aile la plus ancienne ( terminée vers 1581) se remarque par des plafonds bas et des pièces sombres .C’est plutôt la partie habitation.
L’aile la plus récente ( achevée vers 1610) présente des pièces spacieuses, des fenêtres à meneaux qui témoignent de la Renaissance italienne, tout comme le perron à double révolution qui mène à la grande pièce de réception.
Le château est ouvert de la mi-juillet à fin août et sur rendez-vous.
Nous avons ensuite rejoint Brantôme et le restaurant « Le Saint Sicaire », sur le bord de la Dronne où, M. Yves Olivet, notre guide pour l’après-midi dirige une opération de fouilles programmées.C’est à pied que nous nous sommes dirigés vers l’ancien monastère monolithique de Brantôme, situé à l’arrière de l’abbaye et où Yves Olivet dirige une opération de fouilles programmées.
Aménagé dans d’anciennes carrières, ce monastère aurait été crée sous Charlemagne.
Le site a subi au cours des siècles de nombreuses modifications conséquence de périodes troubles. Nous nous sommes arrêtés dans la salle du jugement dernier sculpture emblématique du monastère , puis devant l’icône de la crucifixion.
Nous prenons ensuite le car pour parcourir 3 km et découvrir un habitat troglodytique de la période médiévale, bien caché dans les bois et à flanc de colline, un « cluzeau », ainsi appelé en Périgord.
Aménagé pour la défense et la vie au quotidien, dès la porte franchie, une fosse peu profonde vous accueille, si vous venez en « voleur ».Un autre système d’ouverture pratiquée dans le mur complète cet aménagement. On arrive au premier étage, auquel on accède par un escalier taillée dans la roche, et le sol est percé d’ouvertures qui communiquent avec le rez-de-chaussée : ce sont des silos, fermés autrefois par des couvercles de pierre, aujourd’hui disparus.
Un couloir étroit, bas et en chicane donne accès à une autre pièce. Découverte surprenante qui clôturait une journée ensoleillée et intéressante.
Michelle Le Brozec
Présidente