Archives février 2020

Un projet d’envergure pour révéler les aqueducs.

Précieux témoins de l’époque gallo-romaine, les aqueducs de saintes sont le seul ouvrage de ce type en France à être classé au titre des Monuments  Historiques sur toute leur longueur. Ce patrimoine exceptionnel, mis à jour par des fouilles, fait l’objet d’un projet de protection et de mise en tourisme porté par l’Agglomération et ses partenaires. Les travaux d’aménagement de trois sites emblématiques démarrent au 1er trimestre 2020.

Trois sites aménagés

La valorisation des aqueducs concerne les sites remarquables situés sur les communes de Le Douhet, Vénérand et de Fontcouverte. Différents types de travaux sont programmés pour les rendre accessibles au public tout en les préservant. Leur aménagement touristique a été confié à l’agence bordelaise « Arcs & Sites » dont l’architecte est Rémi Desalbres ( architecte du patrimoine et fondateur de l’agence).

Galerie de la Grand-Font - Le Douhet

La source de la Grand Font à Le Douhet.

La source de Le Douhet reconstituera le décor de l’époque antique, notamment le bâti qui couvrait le puits et la « noria » à la verticale de la résurgence, ainsi qu’une salle, probable lieu de culte antique, qui surplombait le bassin de décantation situé au pied de l’escalier monumental donnant accès à la galerie souterraine , accès maintenu mais sans doute contrôlé selon l’architecte.

A voir dans la rubrique « Archéologie » : Recherches- du site la video de l’hypothèse de restitution de la source par l’archéologue Jean-Louis Hillairet.

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La source de Vénérand

Ce que l’on nomme les « fontaines romaines » de Vénérand constitueront le cœur du dispositif. Un ancien moulin des XVIIe et XVIIIe siècles abritera un centre d’interprétation des aqueducs. Rémy Desalbres en décrit la présentation. Des outils : ceux qui permettaient aux ingénieurs romains de maintenir une pente régulière sur l’ensemble du trajets des aqueducs, des ouvrages hydrauliques et les usages de l’eau dans le monde romain et jusqu’à nos jours.

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Le vallon des Arcs à Fontcouverte

Les piles qui subsistent du pont-aqueduc de 160 m sur le parcours du golf de Fontcouverte, seront discrètement consolidées pour éviter qu’elles ne se dégradent davantage. Un panneau d’interprétation exposera l’ampleur de l’ouvrage antique.

Important :

Les visites de l’aqueduc régulièrement organisées par la SahCM sont suspendues le temps des travaux d’aménagement des trois sites.

Archéologie terrain de : Jean-François Mariotti.

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de jean-François Mariotti :  » J’ai le plaisir de vous adresser le « doodle » pour s’inscrire sur les journées de prospections pédestres qui auront pour terrain de jeu la colline boisée qui domine la zone portuaire immergée dans le fleuve Charente sur la commune de Taillebourg.Un relevé Lidar a été exploité et livre un certain nombre d’anomalies à identifier. Le but est de découvrir une occupation en lien avec le port Carolingien ( et peut-être Viking) découvert en 2001. Les prospections seront dirigées par Martine Menispitouli, archéologue travaillant sur le château de Taillebourg ».

Trouver le « doodle » dans la rubrique « liens » du site

jean-françois.mariotti@culture.gouv.fr

Découverte à Lucérat.

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Découverte de trois blocs sculptés d’origine antique à Lucérat, Saintes.

Signalés le 22 janvier 2020, trois blocs sculptés d’origine antique ont été observés en bordure d’un chantier de mise aux normes du réseau pluvial au lieu-dit Lucérat à saintes. La SahCM en a informé le représentant du Service Régional d’Archéologie à la DRAC de Poitiers qui a enquêté sur l’origine de ce dépôt sauvage. Les investigations auprès de l’entreprise de BTP et des services de la ville de Saintes qui est maître d’ouvrage ont permis de comprendre le contexte de cette découverte.

Il s’avère que ce terrain a servi de dépôt de matériaux inertes au cours du XXe siècle. Il est probable que ces blocs proviennent d’un ancien chantier et auront été déposés ici il y a plusieurs décennies. Les récents travaux sur le réseau pluvial pour la protection de la source de Lucérat auront fait ressortir ces blocs sculptés, l’entreprise de BTP les a déposés en bordure de parcelle à la fin du chantier.

La conservation des Musées de Saintes, contactée par la DRAC, va faire le nécessaire pour entreposer les trois blocs dans le dépôt lapidaire de la ville, à la Trocante. Le mystère reste entier quant à l’origine exacte de ces éléments. Ils pourraient très bien provenir du rempart du bas-Empire sur le site de l’ancien hôpital Saint-Louis.