Archives août 2020

Bulletin 46 – 2019

Bulletin 46 2019

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SOMMAIRE

Le mot de la Présidente 

Michelle Le Brozec

Notre ami Roland Carbonne nous a quittés

Michelle Le Brozec

Administration-Activités

Michelle Le Brozec

Données financières 2019

Daniel Baillou

Chronique de la bibliothèque

Marie-Madeleine Bertrand

1839-2019- Une dame savante, jeune de 180 ans

Jean-Louis Monget

Activités-Les groupes de travail

Voies romaines en Saintonge

Guy Puyastier

Monuments disparus

Fréderic Morin

Les visites de l’aqueduc de Saintes

Joël Morin

Atelier de taille de pierre

Françoise Doutreuwe

Observatoire du Patrimoine de Saintonge, convention de partenariat

Cécile Trébuchet- Guy Puyastier

Petit patrimoine Saintongeais

Romain Charrier

Association Via Antiqua

Daniel Ferret

Activités- les conférences

Du pain, des jeux … et la mort. Amphithéâtre et gladiateurs : le dossier

Pierre Tronche

Les faussaires de l’archéologie

Jose Gomez de Soto

Assemblée générale de la SahCM:

Il était une fois le patrimoine

Muriel Perrin

La fondation du Patrimoine

François Berton

Trimalcion ou les plaisirs de Rome

Jean-Pierre Adam

Saintes antique au musée archéologique

Louis Maurin

Activités-Sorties

Cognac-Abbaye de Châtres et dolmen de Garde Epée

Le prieuré de Saintes-Gemme

Le Prieuré Saint-Jean L’Evangéliste de Trizay, dit « Abbaye de Trizay »

Chantier de fouilles du paléosite à Saint Césaire

Chantier de fouilles des Bouchauds à Saint Cybardeaux

Activités – Les « incontournables! »

Les journées nationales de l’archéologie

Le village des associations

Journées porte ouverte au golf Rouyet-Guillet

Les journées européennes du patrimoine

les salons

Publications

Saintes du XIe au début du XVIe siècle. Première partie- XIe siècles -vers  1200

Alain Michaud

Résultats du diagnostic archéologique mené autour  de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Geay ( Charente-maritime)

Céline Trézeguet

Les Graffiti jacquaires de l’église Sainte-Radegonde à Baignes

Daniel Bernardin

Monastères et couvents saintais disparus

I- Les Cordeliers-Les Frères mineurs, Franciscains ou Cordeliers

Alain Michaud

II-Le couvent des Recollets du XVIe au XVIIe siècle 

Patrice Gerbois

Anchoine. Légende ou réalité enfouie ?

Dany Dionis

Paysans et soldats. Un meurtre à Aumagne en 1435

Marc Seguin

Le sort des enfants trouvés à Saintes au XVIIIe siècle

Pascal Even

Forum de Mediolanum

Jean-Louis Hillairet

L’énigme de Novioregum et de Tamnum

Jean-Louis Hillairet

Communiqués

Notre patrimoine : des inquiétudes au-delà de la Saintonge

Noëlle Gerome

A.R.C.E.F. Une association, partenaire de la SahCM, à Rochefort.

Deux saintais dans la lumière : Le Père Robert Jacquinot et Sébastien Cassen

Alain Michaud

Une trouvaille exceptionnelle

Alain Michaud

Village des associations de Saintes

Sauf directives contraires du gouvernement, il aura bien lieu les :

-Samedi 5 et dimanche 6 septembre –

Non au hall Mendes France selon l’habitude , mais Covid oblige, dans un lieu « ouvert » : le jardin public.

La SAHCM y tiendra un stand où elle présentera ses actions et ses publications. L’atelier des tailleurs de pierre organisera une démonstration de sculpture.

stand sahcm

AOÛT – Augustus

Bustes Auguste

Août, le mois le plus chaud de l’année, tire son nom d’Auguste. En français la relation entre les deux mots n’est pas flagrante alors qu’en anglais August rappelle le premier Empereur de Rome.

C’est en 8 avant notre ère que le Sénat propose de l’honorer ainsi. Ce n’était pas une première puisqu’à la mort de César, oncle et père adoptif d’Auguste, les oligarques avaient déjà donné au septième mois le nom de Julius, en mémoire du général assassiné.

Statue of August from Prima Porta. Musei Vaticani, Museo ChiaramCe nom d’Augustus est d’ailleurs un titre, encore une fois voté par les sénateurs, signifiant « le plus brillant » ou « le plus illustre » . C’est en -27 qu’Octave, puisque c’est son vrai nom, accepte ce titre et se pose en maître de ce qui est en train de devenir l’Empire romain, quatre ans après sa Victoire définitive sur Antoine et Cléopâtre.

Dès lors, son image est multipliée, en vue de propagande officielle. Différents modèles sont créés, le plus popularisé est celui du type « Prima Porta » du nom de la localité où fut retrouvée une statue monumentale en marbre de l’Imperator armé d’une cuirasse finement ouvragée. Auguste y est représenté avec des traits idéalisés suivant la tradition grecque classique mêlé de réalisme propre à la Rome républicaine. Sur près de deux cents portraits retrouvés, cent cinquante dérivent de ce type reconnaissable à une coiffure particulière aux mèches réparties de façon toujours identique sur le front.

DSC_0186rA Saintes dans les fondations de la tour Meslier, aujourd’hui rue des remparts, un buste en marbre de Carrare d’Auguste a été retrouvé en 1857. La coiffure présentant encore des traces de couleur brune correspond exactement à ce modèle italien. Sans doute sculptée à une période plus tardive, voire après la mort de l’Empereur, cette tête est ici ornée d’une couronne de chêne dite « couronne civique », une distinction honorifique décernée à ceux qui sauvaient la vie d’un citoyen romain. Liée à l’arrière par un ruban qui à l’origine revenait de chaque côté du cou, on distingue encore très bien le nœud d’Héraclès censé apporter force et protection. Des trous au revers de cette couronne étaient peut-être destinés à fixer un diadème à rayons comme celui de la statue de la liberté, mais il avait disparu depuis longtemps lors de la découverte du buste par des membres de la Société d’archéologie. La forme en obus de la base laisse penser que cette tête s’encastrait initialement dans un corps de marbre.

Témoin de la diffusion d’un modèle standardisé aux variantes plus ou moins notables, la tête d’Auguste s’est répétée comme une icône en marbre, pierre précieuse ou fresque et jusque sur les monnaies quotidiennes pour asseoir son pouvoir aux confins d’un Empire démesuré.

Maître du temps et de l’espace, il sera divinisé à sa mort.

Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art

Bibliographie :

A. Giardina et al., E. La Rocca (commissaire) et le Grand Palais, Paris, 2014, Auguste, Catalogue d’exposition (19 mars – 13 juillet 2014), Paris, Éd. de la RMN, 352 p.

L. Maurin, K. Robin, L. Tranoy, Saintes 17/2, coll. Carte Archéologique de la Gaule (dir. M. Provost), Gap, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007, 439 p.

Photos en entête : De gauche à droite, bustes d’Auguste de Toulouse, de Saintes et de Munich

Auguste de Prima Porta

Auguste exposé au Musée archéologique de Saintes