Archives 2021

Aqueducs de Saintes : reportage de Fr3

« En immersion dans l’aqueduc de Saintes , l’un des plus ancien de France »

Le reportage du 5 mars 2021 de  Fr3 a porté sur les travaux de numérisation 3D de l’aqueduc par des étudiants en topographie et des bénévoles de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime.

Témoignage de Vincent Miailhe , archéologue -topographe , membre de la SahCM :

 » Vous avez une alternance de constructions maçonnées , il s’agit d’une voûte en berceau, directement taillée dans la roche. La voûte est en très bon état, vous avez un mortier qui n’a pas bougé , aucune pierre ne tombe, c’est un tunnel qui a plus de 2000 ans. Les techniques romaines de construction ont toujours été exceptionnelles et ce sont des romains qui l’ont construit. »

En stage avec la SahCM…

La Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime et le lycée de Sillac à Angoulême, classe BTS de deuxième année- métiers du géomètre Topographe et de la Modélisation Numérique ( MGTMN), se sont associés, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Saintes, la ville de Saintes, la DRAC et le SRA de Poitiers , en un projet professionnel de fournir un modèle numérique 3D et des documents topographiques  ( plan topographique, plans et coupes du tunnel) des parties accessibles du tunnel de l’aqueduc d’une longueur de 100 mètres et de la partie supérieure. Ce tunnel romain est le plus ancien connu, à ce jour, de toute la Gaule.

En maîtrise d’ouvrage, la SahCM accompagne les 3 étudiants et le professeur, toute cette semaine, à la section Plantis des 9 puits, située au trou n°3 du golf de Saintes et sur le terrain d’un particulier passionné M. TORREGROSSA Christian.

Les référents :

Jean-Louis Monget – Président de la SahCM 

Vincent Miailhe – Archéologue topographe

Salomon Laurent- professeur au lycée de Sillac

jean-louis Hillairet- Ingénieur-archéologue 

Fouilles de l’école Emile Combes en 1987 , parution de l’étude.

Revue archéologique de l’Ouest ( RAO)-n°36- 2019/2020

Presse Universitaires e Rennes : disponible auprès de l’éditeur-Prix 30€

Au sommaire 

-José Gomez de Soto, Christian Vernou, Jean-Louis Hillairet ( avec la collaboration d’Isabelle Kerouanton). La céramique d’une fosse du Bronze final IIIa du site de l’école Emile Combes à Saintes ( Charente-Maritime).

Communiqué de Jean-Louis Hillairet à propos de cette parution.

 » Cette étude est très importante pour la ville de Saintes car pour moi elle démontre que dès l’âge de Bronze Xe siècle avant J.-C , il y avait une occupation assez dense du plateau.

Il nous manque beaucoup de données sur la continuité d’occupation, mais dans le niveau supérieur de  cette fosse , il y avait de la céramique de l’âge de fer. Les différentes nécropoles protohistoriques autour de la ville ainsi que la céramique attique du Ve siècle avant J.-C recueillie à l’emplacement de l’ancienne maternité démontre une occupation continue jusqu’à l’arrivée des Romains.

Je pense que le jour où l’on pourra fouiller entre l’ancienne banque de France et la station Total, nous pourrions avoir les traces de cette continuité d’occupation. »

Vers la protection de la colonne de la Liberté.

La colonne de la Liberté, située place Blair à Saintes est propriété de la commune.

Lors de la réunion du Conseil Municipal du lundi 21 décembre , il a été délibéré de la proposition de protection de cet édifice.

 » Considérant l’avis favorable en date du 12 octobre 2020 de la délégation permanente de la Commission régionale du Patrimoine et de l’Architecture , instance habilitée à émettre un avis sur l’instruction des dossiers en vue de leur protection au titre des monuments historiques  » 

« Considérant que dans le cadre de la procédure de protection , le consentement du propriétaire est une étape nécessaire au traitement du dossier »

Le conseil municipal, après avoir délibéré a adopté cette proposition à l’unanimité.

« Un peu d’histoire »…

La place Blair située dans le faubourg Berthonnière à Saintes fut le lieu de l’érection d’une « colonne de la Liberté » durant la période révolutionnaire. Elle est l’oeuvre de l’ingénieur « Novion », inaugurée le 14 juillet 1791 par le député Louis-Napoléon Lemercier. A son emplacement avait été enfouie une bouteille contenant la  » Déclaration des Droits de l’homme » et une « Ode à la Liberté » le 8 juillet 1791. Les pierres de son socle proviennent d’un édifice gallo-romain de la ville.

Aujourd’hui la colonne est abandonnée depuis longtemps au milieu de la place devenue un parking , environnée d’un flot de véhicules.

Dédiée à la Liberté , elle en a perdu le symbole qu’elle en a porté à ses début : un bonnet Phrygien , remplacé en 1830 par un drapeau républicain , lui-même disparu. Aucune indication ( plaque commémorative) n’explique sa présence et les circonstances historiques de son érection.