Tous les articles par Le comité de rédaction

Ville de Saintes – J.E.P 2020

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Thème National : Patrimoine et éducation -Apprendre pour la vie.

Vendredi 18, Samedi 19 et dimanche 20 septembre 2020.

Ouverture et visite libre de l’amphithéâtre et des musées de la ville.

  • Musée archéologique , Esplanade André Malraux- Renseignement et réservation : 05/46/74/20/97
  • Musée Dupuy-Mestreau, 4, rue Monconseil -Renseignement et réservation : 05/46/93/36/71
  • Musée de l’Echevinage, 29, ter rue Alsace Lorraine- Renseignement et réservation : 05/46/93/52/39
  • Amphithéâtre, entrée rue Lacurie- Renseignement et réservation : 05/46/97/73/85

Horaires des Musées

Vendredi et samedi 10h-12h30/ 13h30-18h

Dimanche 14h-18h

Horaires Amphithéâtre : ouvert tous les jours : 10h-19h

Attention, jauge public limitée, port du masque : obligatoire SVP

Annie Marec

Annie Marrec

Conservation des musées

médiatrice culturelle

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Le point des travaux sur l’aqueduc gallo-romain de Saintes

Les travaux de protection et de mise en valeur touristique de l’aqueduc gallo-romain de Saintes  portés par l’agglomération et ses partenaires se déroulent actuellement.

Ci-dessous , l’un des ponts aqueducs dit du « vallon des Arcs » à Fontcouverte actuellement échafaudé …


Clichés : Vincent Miailhe

Magazine du département : n°76

A Vénérand : projet de valorisation des Aqueducs gallo-Romains avec la création de la Maison des aqueducs , destinée à accueillir des expositions, des ateliers pédagogiques et un espace muséographique financés à hauteur de 377 953 € .

SEPTEMBRE – Grappe de verre

UNIS POUR SAINTES

Le temps des vendanges est arrivé suivant un héritage importé par les romains sur le territoire Santon où le vin fut largement produit et consommé. Cette fascination pour la vigne se retrouvait jusque dans des fioles de verre qui prirent l’apparence de grappes de raisin.

Ces petites bouteilles de moins de 20 cm, appelées « amphorisques », ont sans doute nécessité un fin support métallique pour tenir droit. Leur couleur bleutée ou bleu-vert vient de la teinte naturelle du verre lorsqu’il n’est pas décoloré par des procédés chimiques que les anciens maîtrisaient pourtant déjà. Nombre de ces fioles ont surtout été retrouvées dans le centre-ouest de la Gaule et dans la région de Cologne en Germanie qui est peut-être leur lieu de production aux Ier-IIème siècles de notre ère.

Musée Ste Croix - Nécropole des DunesIl faut dire que la technique du verre soufflé, largement développée à partir du règne d’Auguste, favorisa l’essor des ateliers de verriers dans l’Empire. Produit de luxe à l’origine, il devient courant dès le milieu du Ier siècle de notre ère lorsque des tonnes de lingots bruts, fondus d’abord essentiellement en Orient, se sont mis à transiter par bateaux sur les mers et les fleuves pour être ensuite transformés en produits finis dans des ateliers locaux : une véritable mondialisation avant l’heure.

Services de table, nécessaires de toilette ou contenants de liquides raffinés acquirent ainsi la transparence par ces avancées bien que la céramique, toujours moins chère à produire, restait dominante sur le marché. La fabrication de tesselles de mosaïque en verres multicolores, la création de vitres pour les maisons cossues mais surtout celle d’immenses baies vitrées pour les bâtiments publiques comme les thermes de Saint-Saloine font partie des indices les plus évidents de cette économie florissante.

Des membres de la Société d’Archéologie ont retrouvé à Saintes de nombreux témoignages de l’activité verrière dont deux ateliers dans le nord de la ville : un puits comblé de déchets industriels antiques contenant une trentaine de kilos de rebuts de verre fondu et brisé avec des moules en pierre dure pour fabriquer les fonds de bouteilles carrés. A « la Fenêtre », c’est le reste d’un four présentant des fragments de verres et des gouttes vitrifiées qui a été découvert, à une centaine de mètres du lieu où fut trouvée une fiole à la panse soufflée dans un moule en forme de grappe en négatif.

DSC_02122Cette amphorisque était inhumée avec quatre autres fioles et une tasse en verre dans une tombe de la nécropole fouillée par l’équipe de Jean-Philippe Baigl en 1995, en vue du percement de la rue Jacques Brel. L’objet, vraisemblablement rempli de vin, devait accompagner un enfant enseveli dans un cercueil dont on a retrouvé les clous mais dans lequel le corps a disparu. L’essentiel des pièces de verre exhumées aujourd’hui proviennent de sépultures antiques reflétant la prospérité de la Gaule jusqu’à la chute de l’Empire. Après cette période les rites funéraires changent, le verre disparaît progressivement des tombes et redevient un matériau d’exception avec le déclin des flux commerciaux.

Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art

Bibliographie :

BAIGL J.P., FARAGO-SZEKERES B., ROGER J., « Saintes, rue Jacques Brel, nécropole gallo-romaine », DSF de sauvetage urgent, Saintes, 1996.

HILLAIRET J.L., « L’artisanat antique à Saintes », Saintes, 1995, 175p.

Sites web :

Alienor.org

INRAP : Institut national de recherches archéologiques

Association française pour l’archéologie du verre

 

Photo en entête : Dessin de la grappe découverte à Saintes – P. Mornais

Photo 2 : Grappe de verre, Musée Sainte-Croix – Nécropole des Dunes à Poitiers

Photo 3 : Moule de fond de bouteille en calcaire – Puits Renaud Rousseau – 85 rue de la Boule à Saintes

Les Journées Européennes du Patrimoine de la SahCM : le programme.

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Samedi 19 et dimanche 20 septembre- de 10h à 18h 

Au « Calme » local situé dans le vallon des Arènes. Pour y accéder prendre le passage voûté situé en face du parvis de l’église Saint-Eutrope et à côté de la pâtisserie Boulestier  ou passer  par l’amphithéâtre.

Il vous sera proposé une animation autour de la céramique antique et une exposition organisée pour les 180 ans de la SahCM.

Cette exposition présentera le parcours de la Société depuis 1839, ses actions menées pour la protection du patrimoine antique et médiéval de Saintes, ses travaux sur les aqueducs antiques de Saintes, ses publications .

La SahCM présentera en ce lieu le fonctionnement de sa bibliothèque , accès, condition de prêt d’ouvrages et horaires des permanences.

A cette occasion il sera possible d’acquérir des publications de la Société sur place.

tailleurs de pierre Saintes

Samedi19 et dimanche 20 septembre – de 14h à 18h

Ancienne église du couvent des  Jacobins dans leur atelier, les « tailleurs de pierre » expliqueront au public  leur technique , le maniement de leurs outils et ils présenteront leurs réalisations…

Important :

Nous apprenons qu’ en raison des contraintes sanitaires actuelles , l’accueil des visiteurs à l’Atelier de taille de pierre ne sera pas possible… Nous sommes désolés de ce contre-temps et espérons néanmoins pouvoir vous recevoir très prochainement.

Bulletin 46 – 2019

Bulletin 46 2019

Prix 20 € + frais de port

Bon de commande : cliquez sur ce lien

SOMMAIRE

Le mot de la Présidente 

Michelle Le Brozec

Notre ami Roland Carbonne nous a quittés

Michelle Le Brozec

Administration-Activités

Michelle Le Brozec

Données financières 2019

Daniel Baillou

Chronique de la bibliothèque

Marie-Madeleine Bertrand

1839-2019- Une dame savante, jeune de 180 ans

Jean-Louis Monget

Activités-Les groupes de travail

Voies romaines en Saintonge

Guy Puyastier

Monuments disparus

Fréderic Morin

Les visites de l’aqueduc de Saintes

Joël Morin

Atelier de taille de pierre

Françoise Doutreuwe

Observatoire du Patrimoine de Saintonge, convention de partenariat

Cécile Trébuchet- Guy Puyastier

Petit patrimoine Saintongeais

Romain Charrier

Association Via Antiqua

Daniel Ferret

Activités- les conférences

Du pain, des jeux … et la mort. Amphithéâtre et gladiateurs : le dossier

Pierre Tronche

Les faussaires de l’archéologie

Jose Gomez de Soto

Assemblée générale de la SahCM:

Il était une fois le patrimoine

Muriel Perrin

La fondation du Patrimoine

François Berton

Trimalcion ou les plaisirs de Rome

Jean-Pierre Adam

Saintes antique au musée archéologique

Louis Maurin

Activités-Sorties

Cognac-Abbaye de Châtres et dolmen de Garde Epée

Le prieuré de Saintes-Gemme

Le Prieuré Saint-Jean L’Evangéliste de Trizay, dit « Abbaye de Trizay »

Chantier de fouilles du paléosite à Saint Césaire

Chantier de fouilles des Bouchauds à Saint Cybardeaux

Activités – Les « incontournables! »

Les journées nationales de l’archéologie

Le village des associations

Journées porte ouverte au golf Rouyet-Guillet

Les journées européennes du patrimoine

les salons

Publications

Saintes du XIe au début du XVIe siècle. Première partie- XIe siècles -vers  1200

Alain Michaud

Résultats du diagnostic archéologique mené autour  de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Geay ( Charente-maritime)

Céline Trézeguet

Les Graffiti jacquaires de l’église Sainte-Radegonde à Baignes

Daniel Bernardin

Monastères et couvents saintais disparus

I- Les Cordeliers-Les Frères mineurs, Franciscains ou Cordeliers

Alain Michaud

II-Le couvent des Recollets du XVIe au XVIIe siècle 

Patrice Gerbois

Anchoine. Légende ou réalité enfouie ?

Dany Dionis

Paysans et soldats. Un meurtre à Aumagne en 1435

Marc Seguin

Le sort des enfants trouvés à Saintes au XVIIIe siècle

Pascal Even

Forum de Mediolanum

Jean-Louis Hillairet

L’énigme de Novioregum et de Tamnum

Jean-Louis Hillairet

Communiqués

Notre patrimoine : des inquiétudes au-delà de la Saintonge

Noëlle Gerome

A.R.C.E.F. Une association, partenaire de la SahCM, à Rochefort.

Deux saintais dans la lumière : Le Père Robert Jacquinot et Sébastien Cassen

Alain Michaud

Une trouvaille exceptionnelle

Alain Michaud

Village des associations de Saintes

Sauf directives contraires du gouvernement, il aura bien lieu les :

-Samedi 5 et dimanche 6 septembre –

Non au hall Mendes France selon l’habitude , mais Covid oblige, dans un lieu « ouvert » : le jardin public.

La SAHCM y tiendra un stand où elle présentera ses actions et ses publications. L’atelier des tailleurs de pierre organisera une démonstration de sculpture.

stand sahcm

AOÛT – Augustus

Bustes Auguste

Août, le mois le plus chaud de l’année, tire son nom d’Auguste. En français la relation entre les deux mots n’est pas flagrante alors qu’en anglais August rappelle le premier Empereur de Rome.

C’est en 8 avant notre ère que le Sénat propose de l’honorer ainsi. Ce n’était pas une première puisqu’à la mort de César, oncle et père adoptif d’Auguste, les oligarques avaient déjà donné au septième mois le nom de Julius, en mémoire du général assassiné.

Statue of August from Prima Porta. Musei Vaticani, Museo ChiaramCe nom d’Augustus est d’ailleurs un titre, encore une fois voté par les sénateurs, signifiant « le plus brillant » ou « le plus illustre » . C’est en -27 qu’Octave, puisque c’est son vrai nom, accepte ce titre et se pose en maître de ce qui est en train de devenir l’Empire romain, quatre ans après sa Victoire définitive sur Antoine et Cléopâtre.

Dès lors, son image est multipliée, en vue de propagande officielle. Différents modèles sont créés, le plus popularisé est celui du type « Prima Porta » du nom de la localité où fut retrouvée une statue monumentale en marbre de l’Imperator armé d’une cuirasse finement ouvragée. Auguste y est représenté avec des traits idéalisés suivant la tradition grecque classique mêlé de réalisme propre à la Rome républicaine. Sur près de deux cents portraits retrouvés, cent cinquante dérivent de ce type reconnaissable à une coiffure particulière aux mèches réparties de façon toujours identique sur le front.

DSC_0186rA Saintes dans les fondations de la tour Meslier, aujourd’hui rue des remparts, un buste en marbre de Carrare d’Auguste a été retrouvé en 1857. La coiffure présentant encore des traces de couleur brune correspond exactement à ce modèle italien. Sans doute sculptée à une période plus tardive, voire après la mort de l’Empereur, cette tête est ici ornée d’une couronne de chêne dite « couronne civique », une distinction honorifique décernée à ceux qui sauvaient la vie d’un citoyen romain. Liée à l’arrière par un ruban qui à l’origine revenait de chaque côté du cou, on distingue encore très bien le nœud d’Héraclès censé apporter force et protection. Des trous au revers de cette couronne étaient peut-être destinés à fixer un diadème à rayons comme celui de la statue de la liberté, mais il avait disparu depuis longtemps lors de la découverte du buste par des membres de la Société d’archéologie. La forme en obus de la base laisse penser que cette tête s’encastrait initialement dans un corps de marbre.

Témoin de la diffusion d’un modèle standardisé aux variantes plus ou moins notables, la tête d’Auguste s’est répétée comme une icône en marbre, pierre précieuse ou fresque et jusque sur les monnaies quotidiennes pour asseoir son pouvoir aux confins d’un Empire démesuré.

Maître du temps et de l’espace, il sera divinisé à sa mort.

Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art

Bibliographie :

A. Giardina et al., E. La Rocca (commissaire) et le Grand Palais, Paris, 2014, Auguste, Catalogue d’exposition (19 mars – 13 juillet 2014), Paris, Éd. de la RMN, 352 p.

L. Maurin, K. Robin, L. Tranoy, Saintes 17/2, coll. Carte Archéologique de la Gaule (dir. M. Provost), Gap, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007, 439 p.

Photos en entête : De gauche à droite, bustes d’Auguste de Toulouse, de Saintes et de Munich

Auguste de Prima Porta

Auguste exposé au Musée archéologique de Saintes

aqueduc JLH

Projet de valorisation des aqueducs gallo-romains.

Malgré le retard dû à la crise de la COVID-19, les travaux de protection, de restauration et de valorisation touristique des aqueducs gallo-romains portés par l’agglomération de Saintes et de ses partenaires se poursuivent. Les trois sites concernés sont , la Fontaine de Vénérand, la source de la Grand-Font à Le Douhet et le Pont des Arcs à Fontcouverte.

La maison Martin à côté du moulin construit sur la source de Vénérand, a été démolie et a laissé place à la réalisation d’un diagnostic archéologique réalisé par le service départemental de l’archéologie à la fin du mois de Juin. Une opération d’élagage et de débroussaillage autour des vestiges de la source de la Grand-Font à Le Douhet et au vallon des Arcs à Fontcouverte a également été réalisée. Un lever photogrammétrique des vestiges du Pont des Arcs vient tout juste de se terminer et va laisser place aux échafaudages.

La prochaine étape sera la restauration des vestiges par les Compagnons de Saint-Jacques, spécialistes de la restauration du patrimoine ancien et historique en Aquitaine. Les travaux devraient encore durer 14 mois , l’enveloppe globale du projet de valorisation est de 3 millions d’euros.

aqueduc JLH