Archives 2020

Les Journées Européennes du Patrimoine de la SahCM : le programme.

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Samedi 19 et dimanche 20 septembre- de 10h à 18h 

Au « Calme » local situé dans le vallon des Arènes. Pour y accéder prendre le passage voûté situé en face du parvis de l’église Saint-Eutrope et à côté de la pâtisserie Boulestier  ou passer  par l’amphithéâtre.

Il vous sera proposé une animation autour de la céramique antique et une exposition organisée pour les 180 ans de la SahCM.

Cette exposition présentera le parcours de la Société depuis 1839, ses actions menées pour la protection du patrimoine antique et médiéval de Saintes, ses travaux sur les aqueducs antiques de Saintes, ses publications .

La SahCM présentera en ce lieu le fonctionnement de sa bibliothèque , accès, condition de prêt d’ouvrages et horaires des permanences.

A cette occasion il sera possible d’acquérir des publications de la Société sur place.

tailleurs de pierre Saintes

Samedi19 et dimanche 20 septembre – de 14h à 18h

Ancienne église du couvent des  Jacobins dans leur atelier, les « tailleurs de pierre » expliqueront au public  leur technique , le maniement de leurs outils et ils présenteront leurs réalisations…

Important :

Nous apprenons qu’ en raison des contraintes sanitaires actuelles , l’accueil des visiteurs à l’Atelier de taille de pierre ne sera pas possible… Nous sommes désolés de ce contre-temps et espérons néanmoins pouvoir vous recevoir très prochainement.

Bulletin 46 – 2019

Bulletin 46 2019

Prix 20 € + frais de port

Bon de commande : cliquez sur ce lien

SOMMAIRE

Le mot de la Présidente 

Michelle Le Brozec

Notre ami Roland Carbonne nous a quittés

Michelle Le Brozec

Administration-Activités

Michelle Le Brozec

Données financières 2019

Daniel Baillou

Chronique de la bibliothèque

Marie-Madeleine Bertrand

1839-2019- Une dame savante, jeune de 180 ans

Jean-Louis Monget

Activités-Les groupes de travail

Voies romaines en Saintonge

Guy Puyastier

Monuments disparus

Fréderic Morin

Les visites de l’aqueduc de Saintes

Joël Morin

Atelier de taille de pierre

Françoise Doutreuwe

Observatoire du Patrimoine de Saintonge, convention de partenariat

Cécile Trébuchet- Guy Puyastier

Petit patrimoine Saintongeais

Romain Charrier

Association Via Antiqua

Daniel Ferret

Activités- les conférences

Du pain, des jeux … et la mort. Amphithéâtre et gladiateurs : le dossier

Pierre Tronche

Les faussaires de l’archéologie

Jose Gomez de Soto

Assemblée générale de la SahCM:

Il était une fois le patrimoine

Muriel Perrin

La fondation du Patrimoine

François Berton

Trimalcion ou les plaisirs de Rome

Jean-Pierre Adam

Saintes antique au musée archéologique

Louis Maurin

Activités-Sorties

Cognac-Abbaye de Châtres et dolmen de Garde Epée

Le prieuré de Saintes-Gemme

Le Prieuré Saint-Jean L’Evangéliste de Trizay, dit « Abbaye de Trizay »

Chantier de fouilles du paléosite à Saint Césaire

Chantier de fouilles des Bouchauds à Saint Cybardeaux

Activités – Les « incontournables! »

Les journées nationales de l’archéologie

Le village des associations

Journées porte ouverte au golf Rouyet-Guillet

Les journées européennes du patrimoine

les salons

Publications

Saintes du XIe au début du XVIe siècle. Première partie- XIe siècles -vers  1200

Alain Michaud

Résultats du diagnostic archéologique mené autour  de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Geay ( Charente-maritime)

Céline Trézeguet

Les Graffiti jacquaires de l’église Sainte-Radegonde à Baignes

Daniel Bernardin

Monastères et couvents saintais disparus

I- Les Cordeliers-Les Frères mineurs, Franciscains ou Cordeliers

Alain Michaud

II-Le couvent des Recollets du XVIe au XVIIe siècle 

Patrice Gerbois

Anchoine. Légende ou réalité enfouie ?

Dany Dionis

Paysans et soldats. Un meurtre à Aumagne en 1435

Marc Seguin

Le sort des enfants trouvés à Saintes au XVIIIe siècle

Pascal Even

Forum de Mediolanum

Jean-Louis Hillairet

L’énigme de Novioregum et de Tamnum

Jean-Louis Hillairet

Communiqués

Notre patrimoine : des inquiétudes au-delà de la Saintonge

Noëlle Gerome

A.R.C.E.F. Une association, partenaire de la SahCM, à Rochefort.

Deux saintais dans la lumière : Le Père Robert Jacquinot et Sébastien Cassen

Alain Michaud

Une trouvaille exceptionnelle

Alain Michaud

Village des associations de Saintes

Sauf directives contraires du gouvernement, il aura bien lieu les :

-Samedi 5 et dimanche 6 septembre –

Non au hall Mendes France selon l’habitude , mais Covid oblige, dans un lieu « ouvert » : le jardin public.

La SAHCM y tiendra un stand où elle présentera ses actions et ses publications. L’atelier des tailleurs de pierre organisera une démonstration de sculpture.

stand sahcm

AOÛT – Augustus

Bustes Auguste

Août, le mois le plus chaud de l’année, tire son nom d’Auguste. En français la relation entre les deux mots n’est pas flagrante alors qu’en anglais August rappelle le premier Empereur de Rome.

C’est en 8 avant notre ère que le Sénat propose de l’honorer ainsi. Ce n’était pas une première puisqu’à la mort de César, oncle et père adoptif d’Auguste, les oligarques avaient déjà donné au septième mois le nom de Julius, en mémoire du général assassiné.

Statue of August from Prima Porta. Musei Vaticani, Museo ChiaramCe nom d’Augustus est d’ailleurs un titre, encore une fois voté par les sénateurs, signifiant « le plus brillant » ou « le plus illustre » . C’est en -27 qu’Octave, puisque c’est son vrai nom, accepte ce titre et se pose en maître de ce qui est en train de devenir l’Empire romain, quatre ans après sa Victoire définitive sur Antoine et Cléopâtre.

Dès lors, son image est multipliée, en vue de propagande officielle. Différents modèles sont créés, le plus popularisé est celui du type « Prima Porta » du nom de la localité où fut retrouvée une statue monumentale en marbre de l’Imperator armé d’une cuirasse finement ouvragée. Auguste y est représenté avec des traits idéalisés suivant la tradition grecque classique mêlé de réalisme propre à la Rome républicaine. Sur près de deux cents portraits retrouvés, cent cinquante dérivent de ce type reconnaissable à une coiffure particulière aux mèches réparties de façon toujours identique sur le front.

DSC_0186rA Saintes dans les fondations de la tour Meslier, aujourd’hui rue des remparts, un buste en marbre de Carrare d’Auguste a été retrouvé en 1857. La coiffure présentant encore des traces de couleur brune correspond exactement à ce modèle italien. Sans doute sculptée à une période plus tardive, voire après la mort de l’Empereur, cette tête est ici ornée d’une couronne de chêne dite « couronne civique », une distinction honorifique décernée à ceux qui sauvaient la vie d’un citoyen romain. Liée à l’arrière par un ruban qui à l’origine revenait de chaque côté du cou, on distingue encore très bien le nœud d’Héraclès censé apporter force et protection. Des trous au revers de cette couronne étaient peut-être destinés à fixer un diadème à rayons comme celui de la statue de la liberté, mais il avait disparu depuis longtemps lors de la découverte du buste par des membres de la Société d’archéologie. La forme en obus de la base laisse penser que cette tête s’encastrait initialement dans un corps de marbre.

Témoin de la diffusion d’un modèle standardisé aux variantes plus ou moins notables, la tête d’Auguste s’est répétée comme une icône en marbre, pierre précieuse ou fresque et jusque sur les monnaies quotidiennes pour asseoir son pouvoir aux confins d’un Empire démesuré.

Maître du temps et de l’espace, il sera divinisé à sa mort.

Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art

Bibliographie :

A. Giardina et al., E. La Rocca (commissaire) et le Grand Palais, Paris, 2014, Auguste, Catalogue d’exposition (19 mars – 13 juillet 2014), Paris, Éd. de la RMN, 352 p.

L. Maurin, K. Robin, L. Tranoy, Saintes 17/2, coll. Carte Archéologique de la Gaule (dir. M. Provost), Gap, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007, 439 p.

Photos en entête : De gauche à droite, bustes d’Auguste de Toulouse, de Saintes et de Munich

Auguste de Prima Porta

Auguste exposé au Musée archéologique de Saintes

aqueduc JLH

Projet de valorisation des aqueducs gallo-romains.

Malgré le retard dû à la crise de la COVID-19, les travaux de protection, de restauration et de valorisation touristique des aqueducs gallo-romains portés par l’agglomération de Saintes et de ses partenaires se poursuivent. Les trois sites concernés sont , la Fontaine de Vénérand, la source de la Grand-Font à Le Douhet et le Pont des Arcs à Fontcouverte.

La maison Martin à côté du moulin construit sur la source de Vénérand, a été démolie et a laissé place à la réalisation d’un diagnostic archéologique réalisé par le service départemental de l’archéologie à la fin du mois de Juin. Une opération d’élagage et de débroussaillage autour des vestiges de la source de la Grand-Font à Le Douhet et au vallon des Arcs à Fontcouverte a également été réalisée. Un lever photogrammétrique des vestiges du Pont des Arcs vient tout juste de se terminer et va laisser place aux échafaudages.

La prochaine étape sera la restauration des vestiges par les Compagnons de Saint-Jacques, spécialistes de la restauration du patrimoine ancien et historique en Aquitaine. Les travaux devraient encore durer 14 mois , l’enveloppe globale du projet de valorisation est de 3 millions d’euros.

aqueduc JLH

JUILLET – Oscillum

Oscillum

Les températures montent en juillet, c’est le moment idéal pour profiter des jardins à l’ombre d’un arbre ou d’un parasol. Durant l’antiquité à Mediolanum, on s’abritait sous les portiques qui couraient sur les quatre côtés du jardin des plus belles maisons. Entre les colonnes alignées autour de l’espace vert, des oscilla de marbre étaient suspendus aux poutres.
En 1977, l’équipe dirigée par Louis Maurin, alors président de la Société d’Archéologie de Saintes, exhume un relief de marbre au profil de femme dans une résidence de l’élite santonne. Cette demeure construite au Ier siècle, mais déjà ruinée cent ans plus tard, les archéologues l’appellent « Ma Maison ». Elle est aujourd’hui localisée sous la Résidence des « Petites sœurs des pauvres » et l’école Émile Combe. De l’objet retrouvé au fond d’un puits, subsiste une grande partie du rectangle qui le composait, on reconnaît à l’arrière de la tête le cadre lisse qui le bordait. La pièce entière mesurait un pied romain, soit 29 cm et pouvait peser près de 3kg, elle était suspendue par une chaîne métallique comme en témoigne le trou au-dessus de la coiffure.
Mais à quoi servaient ces plaques de marbre qui oscillaient au gré du vent au-dessus des têtes ? Simplement à décorer… en suivant les codes d’une nouvelle culture.
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Ménade et silène ou masques de la tragédie et de la comédie – Musée du Capitole à Rome

De formes diverses mais souvent sculptés en disques de pierre, ils pouvaient être taillés en lourdes flûtes de Pan ou masques de théâtre. Le monde de Bacchus, divinité du vin et des représentations théâtrales, était un thème à la mode dans l’Empire romain et notre visage de femme, la coiffure prise dans un tissus noué au-dessus du front, est sans doute un masque. Il représente peut-être une ménade, une femme à la danse extatique qui accompagnait en musique le cortège du dieu de l’ivresse.

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Oscillum en terre cuite produit à La Palu – Musée archéologique de Saintes

Comme pour tout oscillum en marbre, au revers de la sculpture exposée à la lumière du jardin, on trouve un décor incisé qui était peint à l’origine pour être bien visible à l’ombre du portique. Là encore le faible relief appartient à l’univers de Bacchus avec un autel enflammé et un masque de silène grimaçant qui semble déjà abîmé par le divin nectar.

Si le marbre d’importation était prisé, des exemplaires en bois ou en céramique agrémentaient les maisons plus modestes, comme le bel oscillum circulaire en argile cuite exposé au musée archéologique de Saintes. Fabriqué en série sur les bords de la Charente* avec un moule imprimant sa forme à la terre locale, les artisans de la Palu diffusaient à travers la cité des images qui circulaient dans le tout le monde méditerranéen. Ici on découvre Vénus à sa toilette entourée de jeunes filles aussi dévêtues, un modèle qui a dû charmer les santons.
Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art
* Atelier de potiers du canal de dérivation à la Palud, actif de 30 à 160, fouillé en 1986 sous la direction de Guy Vienne
Bibliographie :
VERNOU Chr., « Eléments de sculpture Antique », art. in Revue Aquitania, supplément 3, p. 279-290, 1988, Bordeaux.
PAILLER J.M., Deux oscilla trouvés à Toulouse (quartier St Georges), art. In Revue archéologique de Narbonnaise, T. 16, p. 385 -393, 1983.
MAURIN L., ROBIN K., TRANOY L., Saintes 17/2, coll. Carte Archéologique de la Gaule (dir. M. Provost), Gap, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007, 439 p.
Revers osc

Revers de l’oscillum – Tiré de l’article de Christian VERNOU dans Aquitania supplément n°3

JUIN – Opus musivum

Opus musivum 5

Cette année, c’est en juin que nous célébrons la fête des mères avec ses éternels colliers de nouilles et miroirs en coquillages. Si les romains étaient réputés pour leur bon goût et leurs arts somptueux mêlant marbres et bronzes précieux, eux aussi aimaient les décorations en coquillages et brillants. C’est l’opus musivum, un type de décor apparu en Italie à la fin du IIème siècle avant notre ère. Constitué de mosaïque en pâte de verre pour embellir murs et plafonds il était parfois incrusté de coquillages ou d’autres éléments colorés. Très répandu sur la péninsule au Ier siècle de notre ère, il se diffuse en Gaule à cette période. Généralement associé aux édifices d’eau, cet appareillage ornait de préférences des fontaines ou des thermes.
A Saintes, sur le coteau des Sables (près des ateliers municipaux de la rue Daniel Massiou), on a découvert des bassins dont certains étaient munis d’un escalier de quelques marches pour y descendre. L’un d’eux, fouillé en 1892 par un membre de la Société d’archéologie, Charles Dangibeaud, était rempli de fragments d’opus musivum. Des archéologues d’aujourd’hui y voient les piscines de thermes privés d’une riche maison romaine.

Opus musivumReconstitution d’un caisson du plafond décoré de l’Opus musivum des Sables à Saintes (S. Heidet) – CAG 17/2 p.114

FB_IMG_1589053826016Un décor luxueux, fait de quatre types de coquillages, formait des bandes concentriques octogonales et circulaires à fonds chatoyants, verts, jaunes et rouges. Des rocailles ocres, des tesselles de mosaïque en pâte de verre bleue et pierre blanche, ainsi que des boules de bleu égyptien* complétaient le décor. L’ensemble devait former les nombreux compartiments, appelés caissons, d’un plafond écroulé plus tard dans le bassin.
Typique du Ier siècle, cette manière de faire intégrant des matériaux hétérogènes se rapproche de la technique italienne et se retrouve également sur quelques autres sites en France. Dès le siècle suivant la mode tombe en désuétude dans son lieu d’origine, mais perdure en Gaule romaine. C’est surtout en Armorique au IIIème siècle que cet art connaît un grand succès avec pas moins de 33 décors retrouvés. Là, les coquillages plus variés sont disposés en semis réguliers sur des fonds contrastés aux couleurs très vives et cernés de noir.
Une fraction infime d’opus musivum est exposée actuellement au musée archéologique de Saintes, comme un rare témoignage de ce que l’on découvre, encore en place sur les fontaines de quelques riches demeures de Pompeï et Herculanum.
  Fontaine en opus musivum – Pompeï
  CASA della FONTANA PICCOLA
  Photo © Claudia Wildner
Cédric Grené, guide conférencier, master d’histoire de l’art
* Pigment de synthèse d’origine orientale, fabriqué à l’époque romaine dans la région de Naples. Les composants principaux sont le sable, le cuivre, le calcium et du potassium ou du sodium (Laëtitia Cavassa, A la recherche du bleu égyptien)
Bibliographie :
J. Boislève, F. Labaune-Jean, C. Dupont. Décors peints à incrustations de coquillages en Armorique romaine. Aremorica. Études sur l’ouest de la Gaule romaine, Centre de Recherche Bretonne et Celtique (CRBC), 2013, 5 pp.9-32
L. Maurin, K. Robin, L. Tranoy, Saintes 17/2, coll. Carte Archéologique de la Gaule (dir. M. Provost), Gap, Académie des inscriptions et belles lettres, 2007, 439 p.

Journées Européennes de l’Archéologie.

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La Société d’Archéologie et d’Histoire de la Charente-Maritime participe aux « Journées Européennes de l’Archéologie »

Covid oblige, la présentation de quatre monuments antiques et un médiéval se fait sous forme numérique , sur son site et sa page facebook, occasion pour la vieille dame qu’elle est de montrer qu’elle sait être aussi …de son temps.

Les monuments qui font l’objet d’une présentation sont l’arc de Germanicus , les sources de l’aqueduc ( la Grand-Font et la Font Morillon) , les thermes de St Saloine et l’église Saint-Eutrope.

Chaque monument est présenté par un article et une modélisation 3D, issue d’une photogrammétrie.

Le travail de photogrammétrie est réalisé par Vincent Miailhe , archéo-topographe et adhérent de la SahCM

Rendez-vous à la rubrique : JEA du site et sur notre page facebook