Archives juillet 2023

Bulletin n°49-2022

20€

SOMMAIRE

Le mot du président : Jean-Louis MONGET

Administration de la Société : Michèle LE BROZEC

Données financières 2022 : Danièle HUGHES; Daniel BAILLOU

Chroniques de la bibliothèque : Marie-Madeleine BERTRAND

Activités générales et conférences : Michelle LE BROZEC

  • Groupes de travail

Monuments disparus : Frédéric MORIN

Atelier de taille de pierre : Françoise DOUTREUVE

Publications

Actualités archéologique en Saintonge et en Aunis Romain CHARRIER

Les graffiti de Brouage : Daniel BERNARDIN

Archéologie du maraîchage chez les Santons dans l’Antiquité : Cédric GRENE

Saintes , du XIe siècle au début du XVIe siècle ( 2ème partie ) : Alain MICHAUD

Légende de pierres merveilleuses en Charente-Maritime : Anne HAMBÜCKEN

Restauration- Rénovation: les enjeux: Cécile TREBUCHET

Monastères et couvents saintais disparus :

Le prieuré Saint-Macout de Saintes : Alain MICHAUD

Notre-Dame ou Sainte-Marie du Château : Alain MICHAUD

Deux importants sites gaulois en Saintonge : Jean-Louis HILLAIRET

Arausio ( Orange) : la défaite la plus meurtrière de l’histoire romaine : Bernard PETIT

Le Cognac: construction dans l’histoire : Roger CANTAGREL

Que sait-on ( vraiment) du vieux pont de Saintes ? : Bruno DUFAY

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Conférence : L’archéologie des conflits, sur les traces d’un passé récent, par Théo Aubry , archéologue.

Figure : travail des archéologues lors d’un diagnostic archéologique sur le site du Fort du Chay à Royan en Juin 2021, par le Service d’archéologie départementale de la Charente-Maritime.

Une médaille militaire toute simple, avec un soldat casqué de profil, orné de lauriers et la mention de 1914/1918. Le contexte de découverte n’est cependant pas anodin et illustre le caractère parfois inattendu de ces matériels de notre passé récent. perdue pendant la seconde guerre mondiale sur la colline de Belmont à l’entrée du centre-ville de Royan, cette médaille est frappée dès la fin de la Grande Guerre pour commémorer les combattants belges de ce premier conflit mondial. Souvenir d’un soldai allemand ramassé en Belgique lors de la campagne de 1940 ? Ou ancien combattant allemand, rattaché au Royaume de Belgique en 1919, de nouveau enrôlé dans l’armée allemande lors de la Seconde Guerre mondiale ? Voilà des interrogations imprévues et exceptionnelles sur lesquelles les archéologues travaillant sur la période contemporaine sont confrontés , révélant la dimension internationale et le caractère fragmenté des connaissances autour des objets, et plus largement de l’ensemble des vestiges retrouvés sur les sites de cette période.

Fortifications de campagne, abris de défense passive, camps de prisonniers, traces des bombardements, casemates bétonnées : autant de témoins des conflits ayant marqués le paysage et le sous-sol du département de la Charente-Maritime, comme l’ont pu être les autres départements français touchés par ces évènements historiques majeurs pour notre société. Les archéologues s’attachent désormais à étudier les traces du passé récent, de l’objet industriel produit à plusieurs milliers d’exemplaires aux ouvrages immobiliers les plus insignifiants, pour mieux comprendre ces événements afin d’interroger les discours historiques, souvent fondés sur les mythes guerriers et des images parfois éloignées des actes ou des comportements des protagonistes. L’archéologie des conflits contemporains porte comme ambition de contribuer à la connaissance de ces faits si singuliers, à travers plusieurs thématiques scientifiques portées par la recherche préventive comme programmée.

Théo Aubry, archéologue au Service d’archéologie départementale de la Charente-Maritime, spécialiste de la période contemporaine.