Le service de l’archéologie départementale de la Charente-Maritime a 25 ans.

Remonter le temps, repérer les sites archéologiques, analyser les vestiges, c’est ce que propose l’archéologie pour retracer l’histoire de la Charente-Maritime.

Où trouve-t-on des indices? comment les interpréter? expert, passionné ou simple curieux, découvrez le monde de la recherche avec un regard archéo-citoyen.

Pierres, poteries, os, sédiments….sur un terrain de fouille ou en laboratoire, tout devient indice pour faire parler le sol, comprendre l’environnement et reconstituer les modes de vie des civilisations du passé.

L’exposition, gratuite, se déroule à la Maison de la Charente-Maritime, 85 bd de la république à La Rochelle du 16 juillet au 19 septembre du lundi au vendredi de 9h à 17h.

Le bulletin 2024 de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Martime est sorti…

Le bulletin reprend comme chaque année , la vie de l’association pendant l’année. Dans une première partie , s’y ajoute les articles « inédits » des chercheurs, archéologues et historiens , membres de la société.

Les articles portent sur des aspects de l’archéologie, l’histoire, le patrimoine et la culture de la Saintonge et de l’Aunis.

Au sommaire :

La naissance du santonien par Pierre Miramand, Thierry Bouhier, Eric Depré

Etudes de sites antiques autour de Champagne et Saint-Agnant par Jean-Louis Hillairet

Saintes à l’origine était le fleuve par Bernard Petit

Le terroir de Saintes , des origine à Mediolanum par Jean-Louis Hillairet

Comment un puits à Saintes raconte les activités de verriers par A De Pury-Gysel, Jean-Louis Hillairet

Saintes, du XIè au début du XVIème siècle par Alain Michaud

Des Gaulois au chemin de fer, essai sur l’évolution urbaine de Saintes par Bruno Dufaÿ

1897, l’exposition nationale de Saintes par Cédric Grené

Moulins et meuniers aux alentours de Saujon par Stéphane Charbeau

La fontaine prodigieuse de la Grâce de Dieu à Benon et ses légendes par Anne Hambücken

Les garennes à lapins du château-Chesnel ( XVIIè siècle) par Christian Vernou

Jean Bertrand Fontorbe ( 1785-1836) , histoire d’une ascension sociale par Marie-Hélène Parfait

L’ouvrage est remis aux adhérents à jour de leur cotisation , et il est en vente dans la boutique du site.

Initiez vous à l’archéologie au Paléosite à Saint-Césaire en Charente-Maritime.

La prochaine campagne de fouilles sur le site de la Roche à Pierrot à Saint-Césaire aura lieu du lundi 16 juin au 18 juillet. Pendant un mois les visiteurs auront la chance d’observer les archéologues en plein travail lors des visites guidées. Une occasion unique de découvrir les coulisses de la recherche scientifique de mieux comprendre les méthodes de fouilles et d’en apprendre davantage sur ce site emblématique de la Préhistoire.

Le vendredi 27 juin à 19h au Paléosite , Isabelle Crevecoeur , directrice de recherches au CNRS ( université de Bordeaux) présentera lors d’une conférence les dernières actualités du site de la Roche à Pierrot.

Et aussi des balades commentées : Pierrette et les secrets de la vallée auront lieu du samedi 14 au 28 juin …

Réservation au 05/46/97/90/90

Les journées Européennes de l’Archéologie 2025

La Société d’Archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime propose des animations lors de ces journées :

  • Le samedi 14 juin 2025 de 10h à 12h et de 14h à 17h30 – Eglise des Jacobins à Saintes :

Plongez-vous dans les aqueducs antiques antiques de Saintes grâce à des casques de réalité virtuelle!

Découvrez le travail de numérisation et les restitutions 3D réalisées par Vincent Miailhe , archéologue-topographe et la SahCM, ainsi qu’une exposition de panneaux et les publications de la Société concernant les aqueducs de Saintes antique.

Le dimanche 15 juin 2025 de 10h à 12h et de 14h à 17h . Rendez-vous aux thermes dits de Saint Saloine , rue des thermes Romains à Saintes .

La SahCM proposera des visites commentées du site archéologique , son histoire, les fouilles et les découvertes archéologiques , son contexte dans la ville, les hypothèses de restitution, et son lien avec les aqueducs.

Les visites d’une heure se dérouleront par petits groupes ( départ toutes les 1/2 heure). A cette occasion il vous sera présenté le livret de présentation du site publié par la SahCM).

« Sur les pas de Pierre Loti en Charente-Maritime »

Dans le contexte de la réouverture de la maison de Pierre Loti à Rochefort, le mardi 10 juin 2025 fermée depuis 2012 pour un chantier de restauration hors normes, la Société d’Archéologie et d’Histoire propose une conférence d’Olivier Stroh :

Le vendredi 23 mai 2025 à 18h30 – Auditorium de la Salle Saintonge à Saintes

Dans son journal intime en date intime en date du 11 avril 1892, Pierre Loti écrit :  » j’ai la nostalgie d’ici et d’ailleurs, je voudrais être là-bas et ici ». L’ailleurs, pour l’écrivain-voyageur rochefortais dont nous célébrons la réouverture de la maison en juin après treize ans de travaux, c’est la Turquie , Tahiti, le japon, le Maroc, entre autres, où le marin s’est rendu lors de sa carrière. L’ici, c’est la Charente-Maritime, la Charente-Inférieure selon la dénomination de l’époque, son pays natal, où Pierre Loti s’est toujours ressourcé et qui parcourt plusieurs de ses ouvrages autobiographiques. Rochefort qu’il n’a jamais abandonnée, l’île d’Oléron et la maison familiale , Echillais et le domaine de la Limoise, Saint-Porchaire et le domaine de la Roche-Courbon, l’Aunis et la Saintonge sont autant de jalon d’une géographie de l’enfance et de la « prime jeunesse » auxquelles l’auteur a consacré ses plus belles pages, marquées par ‘cette éternelle nostalgie » qu’il a toujours emportée avec lui. Cette conférence s’apparente à une déambulation poétique parmi les lieux qui ont construit l’imaginaire de Pierre Loti, une autre manière de découvrir l’auteur et son territoire, notre territoire.

Olivier Stroh est diplômé de la Sorbonne et de Sciences Po Rennes, enseignant de lettres modernes ( au collège Agrippa d’Aubigné de Saintes en 2009-2010), critique littéraire ( animateur de l’émission littéraire « Lisez Berry » sur la télé du Berry BIP TV, ancien journaliste au magazine Lire Magazine), auteur ( contributeur à l’ouvrage de Jean-Louis Frot, Rochefort, 15 ans de réflexion, nouvelles et études dans diverses revues) et ancien guide de la Maison de Pierre Loti à Rochefort).

Olivier Stroh dans le costume d’académicien de Pierre Loti lors de visites qu’il réalisait dans la maison.
Loti devant la grotte de La Roche-Courbon en 1923, quelques mois avant sa mort.

« Un carrefour monétaire et culturel à la croisée des mondes »

Illustration : Photo d’une pièce en laiton au nom de Contovtos

« Saintonge et estuaire Girondin au second âge du fer »

Conférence proposée par la SahCM, présentée par Eneko Hiriart, docteur en archéologie et chercheur au CNRS.

La conférence portera sur le rôle central du territoire Santon, et particulièrement de l’estuaire Girondin, durant les trois derniers siècles a.C., en s’appuyant sur l’analyse de la circulation monétaire.

Nous explorerons l’évolution de cette région, depuis l’apparition des premières pièces de monnaie au IIIe.a.C., jusqu’à son intégration dans l’économie romaine sous le règne d’Auguste. Situé à l’embouchure de l’axe Aude- Garonne et ouvert sur l’Océan, l’estuaire girondin se distingue par son caractère unique, oscillant entre frontière et pont culturel.

A travers l’étude des monnaies qui ont circulé dans cette région, nous retracerons les grandes étapes de son évolution économique et culturelle pendant le second âge du fer.

  • L’apparition des premiers monnayages inspirés de modèles Grecs et Macédoniens, marquant les débuts timides d’une économie monétaire.
  • L’expansion et la diversification monétaire au IIe s.a.C., avec des frappes locales comme les statères picto-santons, témoins d’un territoire politiquement fragmenté mais économiquement actif.
  • L’après- conquête romaine , où l’intégration à l’Empire transforme profondément les pratiques monétaires et reflète les mutations politiques et sociales.

Malgré les changements successifs, les deux rives de l’estuaire ont maintenu des liens étroits, renforcés par un métissage culturel unique. Les influences combinées du Centre -Ouest de la Gaule, de la Garonne et du littoral atlantique conférent à ce territoire une identité à l croisée des mondes. L’estuaire Girondin se révèle être un espace en constante évolution, à la fois périphérie et carrefour stratégique, au coeur des échanges de son époque.

Rendez-vous vendredi 14 mars 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal Saintes. Entrée et participation libre.

Renseignements : info@sahcm.fr

Les peintures murales de l’abbaye de Châtres

A l’écart de la vallée de la Charente, dans un vallon baigné d’un ruisseau modeste , sur la commune de Saint-Brice, se cache l’abbaye Notre-Dame de l’Assomption de Châtres. Joyau de l’art roman saintongeais, elle conserve dans le choeur de son église un décor polychrome d’une grande rareté, récemment mis en évidence et étudié par les chercheurs. La portée héraldique des motifs peints invite à y voir le geste bienfaiteur de puissants seigneurs des années 1300, dont celui des Lusignan, comtes d’Angoulême, dans une Saintonge partagée entre autorité du royaume de France et attachement au duché d’Aquitaine, sous domination anglaise.

Par Christian Vernou, conservateur général du patrimoine, UMR6298,ARTéHIS et Philippe Birolleau, archéologue bénévole, artiste plasticien.

« Oléron, de la Préhistoire aux premiers métallurgistes »

Conférence proposée par la SahCM , présentée par l’archéologue départemental de la Charente-Maritime : Ludovic Soler.

Un projet d’aménagement prévu aux abords du dolmen néolithique d’Ors situé à l’entrée de l’île d’Oléron a conduit à mettre en place un nouveau programme de recherches consacré aux populations anciennes de ce territoire. Les dernières interventions archéologiques menées sur l’île autour de ce thème datent des années 1990 et début 2000. Un premier bilan fut publié en 2008 ( Laporte et al 2008) .Le programme mis en place s’inscrit dans la continuité de celui-ci et s’intéresse à l’évolution des occupations humaines et de leur milieu depuis le Néolithique jusqu’au début de l’Âge du Bronze.

Les travaux réalisés se sont concentrés sur 3 principaux sites plus ou moins bien connus: le dolmen et l’habitat d’Ors, la Bassée-Terdoux et l’Ecuisière. Tous ont la particularité d’être situés en zonz littorale et ont nécessité la mise en place de techniques de place de techniques de fouille particulières adaptées au milieu d’estran.

Nous en présenterons ici un 1er bilan et les analyses en cours.

En outre , grâce à la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire et l’investissement d’intervenants enthousiastes et locaux, de nombreuses prospections pédestres ont pu être menées ainsi que plusieurs études de l’évolution du paysage insulaire. Nous nous en ferons également l’écho.

Toute cette dynamique, toutes les rencontres humaines développées au fils de ces années nous ont permis de constater l’inéluctable disparition de ces vestiges archéologiques situés sur le littoral et la nécessité de participer à leur identification, enregistrement et mise en valeur à défaut de pouvoir les préserver pleinement. Nous évoquerons ensemble les solutions mises en place et les projets en cours!

Rendez-vous vendredi 21 février 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée et participation libre.

Renseignements: Ludovic Soler- Archéologue Départemental de la Charente-Maritime ludovic.soler@charente-maritime.fr

Conférence: « L’îlet à Guillaume »: une colonie pénitentiaire pour enfants à la Réunion

Par Vincent Miailhe, archéologue et topographe à l’INRAP.

Localisé sur un plateau à 700m d’altitude et à une dizaine de kilomètres de Saint Denis de la Réunion, le site de l’îlet à Guillaume abrite les ruines imposantes d’un pénitencier agricole pour enfant fondé en 1864 par la congrégation du Saint-Esprit. Pendant une quinzaine d’années, le complexe carcéral a accueilli entre 1100 et 1300 enfants, âgés de 8 à 21 ans et infligés de peine de 3 à 4 ans en moyenne et ceci pendant la deuxième moitié du XIXe siècle . Ainsi, les enfants encadrés par des missionnaires du Saint-Esprit s’attellent à de grands travaux de terrassement (terrasse, voirie…) et de construction (bâtiments, pont ,aqueduc…) dans ce lieu isolé avec des conditions de vie et de travail difficiles qui conduiront à de nombreux accidents mortels.

Haut lieu de la mémoire Réunionnaise et à la demande du département de La Réunion, l’INRAP a été missionnée pour une étude Historique, archéologique et environnementale de ce site inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2008. Ainsi, en 2020 et 2022, deux opérations archéologiques ont été menées sur ce plateau permettant de mieux comprendre l’organisation du pénitencier, la vie carcérale des enfants dont le délit le plus fréquent est celui de vagabondage et de contribuer à l’histoire des maisons de correction de la deuxième moitié du XIXe siècle en France.

Vendredi 20 décembre 2024 à 18h30, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes.

Entrée et participation libre.

Renseignements : info@sahcm.fr

La découverte d’un cimetière médiéval à Bourg-Charente.

Photo de l’emprise générale de la fouille ( INRAP)

En amont de la construction d’un lotissement par la mairie de Bourg-Charente, l’INRAP fouille une surface de 2700m² au lieu-dit Les Bernardières. Situé à proximité de l’église romane, cette opération révèle trois occupations du site, de l’âge de bronze ou du fer au moyen-âge. Pour cette époque, c’est toute une aire funéraire qui est mise à jour. Un cimetière médiéval oublié de plus de 455 sépultures dont la découverte mobilisent de nombreux anthropologues.

Une journée portes ouvertes du chantier de fouille est organisée le :

Samedi 7 décembre

de 9h30 à 13h30 et de 14h30 à 16h30 , rue des Bernardières à Bourg-Charente

Pour en savoir plus : https//www-inrap.fr