Activités

Lancement du chantier de restauration de St Eutrope

Le site de St Eutrope, dominant le vallon des Arènes, foyer de rayonnement exceptionnel pour l’art roman saintongeais inscrit à l’UNESCO, lieu spirituel et culturel important, est essentiel à l’attractivité de notre territoire. Suite au diagnostic architectural et sanitaire qui a souligné l’état préoccupant de la basilique , l’équipe municipale, engagée pour préserver et mettre en valeur le patrimoine saintais , lance une vaste opération de restauration du monument à partir du 24 avril 2021.

Des ateliers thématiques gratuits seront proposés les samedi 24 et dimanche 25 avril prochains pour permettre aux habitants, usagers et visiteurs de découvrir les travaux qui vont être réalisés jusqu’au printemps 2022 : démonstration de taille de pierre, modélisation de l’église romane en 3 D, coulisses du chantier avec les architectes, techniques de construction … les facettes de ce site exceptionnel seront à découvrir tout au long du week-end sur réservation.

Organisateur :

Service Ville d’art et d’histoire

Réservation à partir du 6 avril : 05/46/92/34/26

En fonction des contraintes sanitaires 

Gratuit : places limitées 

Animations reportées après le 15 mai en raison du confinement.

Après la période de confinement , le service VAH propose :

« Saint- Eutrope au fil du chantier »

Une fois par mois : suivez le fil du chantier de restauration de Saint-Eutrope, avec ses artisans. 

RDV parvis de Saint-Eutrope – le mardi 25 mai à 15h30 – sur réservation à partir du 26 avril au 05/46/92/34/26- e.gervais@ville-saintes.fr

Alain Surmely nous a quittés…

Alain Surmely nous a quittés emporté par la Covid19 .

Il a été pendant plusieurs décennies un « pilier » de notre société d’Archéologie. 

Toujours disponible , il a occupé les fonctions administratives, accueil du public, permanences , rédactions des articles relatifs à  la vie de l’association .Passionné, il a rendu de précieux services à notre association.

 Humain et bienveillant, fidèle en amitié, homme de conviction , son absence laisse un grand vide.

Alain, lors des fouilles de l’aqueduc gallo-romain , ici dans un tunnel de construction  (puits Norbert).

Photo de JL Hillairet 

Aqueducs de Saintes : reportage de France 3

« En immersion dans l’aqueduc de Saintes , l’un des plus ancien de France »

Le reportage du 5 mars 2021 de France 3 a porté sur les travaux de numérisation 3D de l’aqueduc par des étudiants en topographie et des bénévoles de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime.

Témoignage de Vincent Miailhe , archéologue -topographe , membre de la SahCM :

 » Vous avez une alternance de constructions maçonnées , il s’agit d’une voûte en berceau, directement taillée dans la roche. La voûte est en très bon état, vous avez un mortier qui n’a pas bougé , aucune pierre ne tombe, c’est un tunnel qui a plus de 2000 ans. Les techniques romaines de construction ont toujours été exceptionnelles et ce sont des romains qui l’ont construit. »

En stage avec la SahCM…

La Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime et le lycée de Sillac à Angoulême, classe BTS de deuxième année- métiers du géomètre Topographe et de la Modélisation Numérique ( MGTMN), se sont associés, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Saintes, la ville de Saintes, la DRAC et le SRA de Poitiers , en un projet professionnel de fournir un modèle numérique 3D et des documents topographiques  ( plan topographique, plans et coupes du tunnel) des parties accessibles du tunnel de l’aqueduc d’une longueur de 100 mètres et de la partie supérieure. Ce tunnel romain est le plus ancien connu, à ce jour, de toute la Gaule.

En maîtrise d’ouvrage, la SahCM accompagne les 3 étudiants et le professeur, toute cette semaine, à la section Plantis des 9 puits, située au trou n°3 du golf de Saintes et sur le terrain d’un particulier passionné M. TORREGROSSA Christian.

Les référents :

Jean-Louis Monget – Président de la SahCM 

Vincent Miailhe – Archéologue topographe

Salomon Laurent- professeur au lycée de Sillac

jean-louis Hillairet- Ingénieur-archéologue 

Fouilles de l’école Emile Combes en 1987 , parution de l’étude.

Revue archéologique de l’Ouest ( RAO)-n°36- 2019/2020

Presse Universitaires e Rennes : disponible auprès de l’éditeur-Prix 30€

Au sommaire 

-José Gomez de Soto, Christian Vernou, Jean-Louis Hillairet ( avec la collaboration d’Isabelle Kerouanton). La céramique d’une fosse du Bronze final IIIa du site de l’école Emile Combes à Saintes ( Charente-Maritime).

Communiqué de Jean-Louis Hillairet à propos de cette parution.

 » Cette étude est très importante pour la ville de Saintes car pour moi elle démontre que dès l’âge de Bronze Xe siècle avant J.-C , il y avait une occupation assez dense du plateau.

Il nous manque beaucoup de données sur la continuité d’occupation, mais dans le niveau supérieur de  cette fosse , il y avait de la céramique de l’âge de fer. Les différentes nécropoles protohistoriques autour de la ville ainsi que la céramique attique du Ve siècle avant J.-C recueillie à l’emplacement de l’ancienne maternité démontre une occupation continue jusqu’à l’arrivée des Romains.

Je pense que le jour où l’on pourra fouiller entre l’ancienne banque de France et la station Total, nous pourrions avoir les traces de cette continuité d’occupation. »

Vers la protection de la colonne de la Liberté.

La colonne de la Liberté, située place Blair à Saintes est propriété de la commune.

Lors de la réunion du Conseil Municipal du lundi 21 décembre , il a été délibéré de la proposition de protection de cet édifice.

 » Considérant l’avis favorable en date du 12 octobre 2020 de la délégation permanente de la Commission régionale du Patrimoine et de l’Architecture , instance habilitée à émettre un avis sur l’instruction des dossiers en vue de leur protection au titre des monuments historiques  » 

« Considérant que dans le cadre de la procédure de protection , le consentement du propriétaire est une étape nécessaire au traitement du dossier »

Le conseil municipal, après avoir délibéré a adopté cette proposition à l’unanimité.

« Un peu d’histoire »…

La place Blair située dans le faubourg Berthonnière à Saintes fut le lieu de l’érection d’une « colonne de la Liberté » durant la période révolutionnaire. Elle est l’oeuvre de l’ingénieur « Novion », inaugurée le 14 juillet 1791 par le député Louis-Napoléon Lemercier. A son emplacement avait été enfouie une bouteille contenant la  » Déclaration des Droits de l’homme » et une « Ode à la Liberté » le 8 juillet 1791. Les pierres de son socle proviennent d’un édifice gallo-romain de la ville.

Aujourd’hui la colonne est abandonnée depuis longtemps au milieu de la place devenue un parking , environnée d’un flot de véhicules.

Dédiée à la Liberté , elle en a perdu le symbole qu’elle en a porté à ses début : un bonnet Phrygien , remplacé en 1830 par un drapeau républicain , lui-même disparu. Aucune indication ( plaque commémorative) n’explique sa présence et les circonstances historiques de son érection.

Premier aqueduc : traversée de la Charente.

Proposition de restitution par Jean-Louis Hillairet du pont siphon et du siphon passant au fond du lit de la Charente pour le premier aqueduc. 

 » Nos observations à la « Grève », nous permettent de préciser d’une part, que le point d’arrivée à Saintes du deuxième aqueduc est plus haut d’environ 60 cm ( à découvrir) , par rapport au dernier point connu du premier. De cette constatation , nous pouvons penser que le castellum aquae de fuite du second aqueduc est lui aussi plus haut par rapport à celui du premier, afin de pouvoir distribuer l’eau à une plus grande partie de la ville.

Au vu de l’emplacement du point d’arrivée du second aqueduc , de la hauteur de départ plus haute, et du poids ( 4 fois plus élevée), nous pensons qu’il a été nécessaire à cet endroit de réaliser un nouvel ensemble de pont aqueduc avec un nouveau réservoir de chasse ( plus haut) , un pont siphon, et une nouvelle tour de changement de direction, puis un nouveau siphon traversant également la Charente avec un nouveau réservoir de fuite.

Pour appuyer cette dernière hypothèse , il se trouve que la plate forme de l’aqueduc, reconnue dans les années 1950, ne se trouve pas dans le prolongement du pont fouillé récemment, mais plus éloignée d’une dizaine de mètres vers l’est.

De ce fait, l’expertise archéologique est passée au travers de ce tracé. sans doute que la tranchée réalisée a été faite à l’emplacement d’une arcade ».

 » Faisant suite à mon hypothèse, la carte de Saintes ( ci-dessous) , avec le parcours des aqueducs , l’emplacement des fouilles et observations réalisées , afin de mettre en évidence l’existence obligatoire d’un autre pont siphon pour le deuxième aqueduc « .