Jacques Dassié, un spécialiste français de l’archéologie aérienne n’est plus

Jacques Dassié nous a quitté le 16 avril 2024, à l’âge de 96 ans. Il est à l’origine de la découverte de plus de 2000 sites archéologiques en Poitou-Charentes, dont la cité portuaire gallo-romaine du Fâ à Barzan. Il a publié sa thèse « Manuel d’archéologie aérienne » en 1978. En hommage, nous partageons l’article sur son travail et sur les techniques d’archéologie aérienne (ci-dessous), qu’il avait publié dans notre bulletin n°40-2013.

 

TECHNIQUES D’ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE

L’archéologie aérienne est une technique de prospection archéologique basée sur l’observation aéronautique et la photographie aérienne, pour rechercher, découvrir, localiser et enregistrer de nouveaux sites archéologiques.

Jacques Dassié

L’observation aérienne permet d’avoir une vision d’ensemble de la zone désirée. Le recul qu’elle apporte permet la perception plus facile de l’ordonnancement géométrique de traces, généralement invisible du sol. Cette régularité de forme, caractéristique de son origine humaine, qui décidera le prospecteur à considérer cette zone comme un site archéologique possible, et à l’enregistrer.

Si l’homme est intervenu dans le sol, depuis des siècles, voire des millénaires, cette action est irréversible! Le temps et les pratiques agricoles peuvent avoir tout nivelé en surface, il subsistera toujours une anomalie dans la distribution des strates du sol naturel. Ces anomalies créent une différence de capacité de rétention d’eau, susceptible d’être mise en évidence sur un sol nu ou par la végétation, qu’elle soit naturelle ou cultivée (croissance différente, floraison, maturation et jaunissement accélérés ou retardés).

La photographie est utilisée pour attester les découvertes éventuelles, pour faciliter la localisation géographique précise des sites nouveaux et aider à la détermination chronologique.

Jda2-PonsCliché J. Dassié- Aéroclub de Pons-Avy : préparatifs de vol de Jacques Dassié.

Le coût nul d’un fichier informatique permet de multiplier les prises de vues afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles. Il s’agit très généralement de photographies obliques, prises à basse altitude, le plus souvent au travers du plexiglass du cockpit de l’avion.

En France, pays de vieille tradition aéronautique ( environ 400 aérodromes), on trouvera toujours un terrain convenable très proche. Le photographe aérien utilisera pratiquement toujours un appareil loué à l’aéro-club le plus proche et l’avion de tourisme constituera souvent le moyen privilégié, son coût horaire étant en moyenne dix fois plus faible que celui de l’hélicoptère! le pilotage personnel est le moyen d’assurer le maximum de liberté au cours des prospections.

En vol

Le pilote est responsable de la sécurité du vol, de la machine et de ses passagers. Il se souciera de la force du vent et de ses turbulences. Lorsque « ça chahute  » trop fort, l’appareil tenu à la main sera instable du fait de son inertie.Toute question de confort mise à part, il est difficile dans ces conditions de faire un travail satisfaisant. il vaudra mieux éviter les heures les plus chaudes et voler tôt le matin et tard le soir au moment ou l’air redevient d’huile.

Dassié-Avion-2003-3Cliché J. Dassié en vol.

La prospection se fait souvent vers 300 ou 400 m de hauteur, et le pilote, apercevant des traces, va commencer à décrire une large spirale descendante   ( du côté du photographe…) afin de parcourir successivement tous les angles d’azimut et de site pour repérer  la meilleure orientation, le meilleur éclairage, l’angle sous lequel le sujet sera le mieux mis en valeur. On s’apercevra que c’est souvent une vue prise sous un angle de 45° qui est les plus agréable. Trop verticale l’image déroute car le spectateur n’y retrouve plus ses marques habituelles. Au retour de mission photo : les logiciels de traitement graphique vont servir et les corrections porteront sur luminosité et contraste. Le but étant de donner le maximum de lisibilité aux indices décelés.

Les indices révélateurs

Soit un sol crétacé, recouvert d’une couche de terre arable surmontant une banche calcaire. Une peuplade gauloise y a creusé un fossé circulaire, au cours d’un rituel funéraire du Ve siècle avant Jésus-Christ. Siècles après siècles, l’érosion, les cycles saisonniers, le vent, les cultures, font leur œuvre et comblent progressivement le fossé. Un millénaire plus tard, il a totalement disparu, le sol est uniforme, avec sa végétation naturelle et plus rien ne vient signaler la présence de ces vestiges enfouis…

Grézac-NécropoleCliché J.Dassié-nécropole protohistorique -Grézac-Chénegron.

…Vers 1 m de profondeur, il y a une sépulture ( ou plusieurs groupées en nécropole) et leurs fossés rituels, avec leur remplissage de terre et d’humus. Ils constituent d’excellentes réserves d’humidité, saturés par les pluies hivernales. A l’apparition des premières sécheresses et à l’aplomb des fossés, les céréales seront parfaitement irriguées par les remontées capillaires et pousseront plus vertes, plus fortes, plus hautes!  De même, au moment de la maturation, elles resteront vertes plus longtemps que leur environnement jaunissant. L’observateur aérien, présent à ce moment là, verra de splendides cercles verts se découper dans un champs d’or!

Grandes périodes archéologiques : le Néolithique.

Dans nos régions on peut considérer-très en gros- que cette période s’est développée de -4000 à -2000 ans avant Jésus-Christ. On parle du Néolitique saintongeais et de ses camps caractéristiques, au style original. Ce sont des ensembles défensifs pouvant abriter une petite peuplade. Il y a de grands fossés de défense, doublés par une palissade intérieure et munis de toute une série de portes et de chicanes destinées à freiner l’entrée d’étrangers ennemis.

BALZAC-CoursacCliché J.Dassié – Balzac 16. Les Coteaux de Coursac.Splendide éperon barré néolithique dominant la Charente d’une soixantaine de mètres. Fouilles Claude Burnez et Catherine Louboutin. Le fossé plus large, vers la pointe est d’une autre époque. Il a révélé une occupation de l’âge de bronze. Fouille CNRS- José Gomez de Soto.

Les néolithiques savaient admirablement utiliser le terrain existant : les nombreux » éperons barrés » en sont le témoignage.

La protohistoire

La protohistoire se trouve pratiquement confondue avec les Âges des métaux : cuivre, bronze, fer. On rencontre le plus souvent des traces des rituels funéraires gaulois ( crémation), avec offrande de provisions et d’armements pour « le grand voyage »… Assez émouvant.La_CoterelleCliché J. Dassié- le camp néolithique du Moulin de La Coterelle, à St Germain de Lusignan,17. Protégé par de grands fossés avec portes d’accès et chicanes, il servait d’abris et de refuge à une peuplade de cueilleurs-chasseurs vers – 2700 ans. Fouilles Jacques Gaillard AAHJ.

Le gallo-romain

Dans les années 1955-60, l’auteur s’est intéressé à l’histoire de la Saintonge, il avait entendu parler de Claude Masse, ingénieur-géographe du Roy ( Louis XIV) au XVIIe siècle. Ce savant avait rédigé un atlas cartographique intitulé « Recueil de Saintonge consacré à la rivière de Bourdeaux », déposé à la bibliothèque du Génie, à Paris. Dans ce document, feuille 50, figure 9, il précisait pour la paroisse de Barzan :  » l’on tient qu’il y estoit ici une ville … ». Et sur la carte, entre Arces et Barzan, on peut lire :« hauteur de la Garde, d’où on découvre fort bien les vestiges d’un Amphithéâtre ». A l’emplacement du Moulin du Fâ, il écrit encore: « l’on tient qu’il y avait icy une ville ».qualifiée de  » fameuse »plus loin dans les textes.

Barzan-PériboleCliché J. Dassié- Le podium du Moulin du Fâ, entouré de son péribole et de sa colonnade.

Nous avons estimé que si un ingénieur-géographe du roi avait pris la peine d’écrire cela et à plusieurs reprises, nous n’avions aucune raison de douter de la véracité de son affirmation!

En 1993, la création de l’ASSA Barzan marqua le début de l’intérêt du public. De grandes facultés bordelaises s’intéressèrent à ce site et les premières fouilles furent effectuées sur le péribole du Fâ, par le professeur Pierre Aupert, de l’Institut d’Histoire de Bordeaux III, en 1995. C’est ainsi que la grande colonnade du temple du Fâ fut mise au jour! cette colonnade que j’avais annoncée en 1975, m’avait valu bien des critiques et des railleries. « Oui, Dassié , il voit des colonnes partout… » Et voilà que –vingt ans après-, elles surgissaient du sol, intactes, neuves dirait-on!

Barzan-colonnes-1996015-18Cliché J. Dassié- Les colonnes du temple! Découvert en 1975, le site gallo-romain de Barzan, a dormi vingt ans avant que la faculté de Bordeaux III et le professeur Pierre Aupert ne débutent des fouilles qui se poursuivront sur d’autres parties du site.

La preuve étant faite, d’autres universités suivirent et leurs chercheurs traitèrent plusieurs zones de fouilles. On peut citer : Alain Bouet, Bordeaux III, pour les thermes et les entrepôts, Laurence Tranoy, de La Rochelle, pour le Trésor, la grande Avenue et un quartier d’habitats. Antoine Nadeau et Graziella Tendron, pour le théâtre. Jacques gaillard pour l’étude pétrographique. Ce fut une très belle aventure archéologique qui a maintenant d’autres gestionnaires, sous l’égide d’un Syndicat mixte et du Conseil Départemental. Mais l’essentiel est toujours présent : les fouilles continuent et la connaissance de cette ville croît avec la publications de leurs résultats.

La période médiévale

Paradoxalement,  c’est la moins représentée dans les résultats de nos travaux. En effet, des superstructures émargent encore et les sites sont bien connus par les textes. Donc le prospecteur aérien ne peut les « découvrir »! sauf magnifique exception, comme la découverte de Champdolent, au cours des ^prospections préliminaires sur le tracé de l’autoroute Saintes-Rochefort.

Cabariot-ChampdolentCliché J. Dassié- Champdolent- Les Près du Vieux Château. Tout y est : les douves, les murs épais, le donjon hexagonal et même le pont-levis! la toponymie est également révélatrice et les légendes locales racontent qu’autrefois, un puissant château aurait été détruit par Charlemagne.

Période moderne

Même l’époque récente est représentée avec ce vieux fort de défense côtière datant de 1685. Construit par Vauban, à Saint-Nazaire-sur-Charente, Fort Lupin est situé rive gauche de la Charente, à 4 km de l’embouchure. Il contrôle la fin de l’estuaire et faisait partie de toute une ligne de défense.

Soubise-Fort_LupinCliché J. Dassié- Fort Lupin- Saint-Nazaire-sur-Charente.

Royan-Cathédrale-7256

Saintes-Abbaye-aux-DamesLe monde moderne : clichés de J.Dassié- En haut Notre-Dame de Royan et en bas l’Abbaye aux Dames de Saintes.

Article publié dans le bulletin n°40-2013

Mr Jacques Dassié auteur de l’article a souhaité le compléter. ses observations porteront sur :

  • Les voies romaines
  • Les unités de distances antiques
  • Les nouvelles orientations
  • Le radar aérien

Les voies romaines

Comment s’appelait cette ville ?

(cf : site du Fâ-Barzan)

C’est l’une des premières questions qui se pose lors d’une découverte d’une cité : quel est le nom gallo-romain de cette ville ? Pour y répondre, il faudrait connaître le tracé précis des voies d’accès, analyser les documents antiques sur lesquels elles pourraient figurer, ainsi que les unités utilisées… Et savoir quelle était la valeur réelle, physique, du bornage, de la « métrique » originale!

Ce fut le début de plusieurs années de recherches qui devaient aboutir à la publication de « la grande lieue gauloise ». Approche méthodologique  » de la métrique des voies » par la revue du CNRS « Gallia » référence internationale en matière d’archéologie. ( GALLIA, 1999-56).

C’est la valeur de cette grande lieue gauloise, 2415 mètres dans notre région (à comparer avec la lieue romanisée de 1 mille et demi, 2222 mètres, universellement enseignée…) qui a permis de proposer Barzan comme étant la NOVIOREGUM de l’itinéraire d’Antonin. La preuve décisive, une inscription gravée, est toujours espérée des fouilles en cours tous les ans.

Les unités de distances antiques

Traditionnellement dans les documents antiques, tels la Table de Peutinger ou l’itinéraire d’ Antonin, les unités arrondies de distances entre cités sont exprimées en « mille » , mille double pas, soit 1609 mètres, ou « leugae », lieue de 1500 pieds, soit 2222 mètres. Cependant appliquées aux relations entre Novioregum, à Barzan, Mediolanum Santonum, à Saintes et Blavia à Blaye, ces valeurs ne donnent aucun résultat cohérent. D’où le fort soupçon de l’existence d’une unité de valeur différente : la grande lieue Gauloise, de 7500 pieds de 0, 3248 mètre soit 2436 mètres. Mais de fait de l’absence de pouvoir centralisateur et unificateur en Gaule, de petites variantes de dimensions du pied existèrent selon les tribus. Une valeur moyenne centrale les représente et autorise les calculs. Nous utilisons la valeur de 2450+/-50 mètres. Cette valeur se retrouve dans toute l’Aquitaine et même dans d’autres régions. Une illustration assez démonstrative est donnée par  » l’Itineraria Burdigaleuse » où en Aquitaine c’est la grande lieue gauloise qui est utilisée, cependant qu’un changement brutal s’effectue à Auch ( Auscitum) fines, frontière entre l’Aquitaine et la Narbonnaise, où la lieue reprend sa valeur « romanisée » (1) traditionnelle de 2222 mètres.

Les nouvelles orientations- La recherche par satellite

Certains organismes mettent gracieusement à la disposition de chacun, la totalité des images satellites couvrant le monde… (Google Earth). On peut survoler le sol, à volonté depuis l’altitude souhaitée. C’est un merveilleux outil d’investigation mis à la disposition de tous, permettant la recherche, l’étude des voies antiques , particulièrement faciles et à domicile ! une possibilité inouïe ! Nous ne mentionnons pas les recherches par drones amateurs. De part leur rayon d’action très limité (périmètre visuel) ils peuvent rendre service sur les chantiers de fouilles, mais sont incapables d’assurer des prospections extensives. Il n’en serait évidemment pas de même avec les gros drones militaires qui ont des rayons d’action tout à fait considérables.

Voie-Pons-Guimps (1)Extrait d’une image « Google Earth » montrant la voie gallo-romaine : Pons : Guimps, en Charente-maritime. Les coordonnées en bas de l’image sont relatives à la position du centre du point rouge. Les voies commandent et orientent le parcellaire et sont ici, recouvertes de petites routes de campagne.

Le Radar aérien (LIDAR) 

Le LIDAR (acronyme de light Imaging detection and ranging) est un système de télédétection qui fonctionne avec un faisceau lumineux et non hyperfréquence, comme un radar. Son support peut-être un avion, un hélicoptère ou un drone professionnel télécommandé. Il permet de découvrir, même en milieu forestier,l’existence de micro-reliefs ou de structures enfouies, grâce à ses facultés de pénétration. Malheureusement, la lourdeur des installations et leur prix rendent ces dispositifs accessibles aux seuls utilisateurs étatiques (IGN, CNRS etc…)

(1) Il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un souci des nouveaux occupants romains qui, rencontrant une unité indigène sans rapport rond avec le mille, ont souhaité créer un rapport aisé : 1 lieue= 1,5 mille, en raccourcissant sa valeur de 10% afin de faciliter les conversions. C’est pourquoi nous l’appelons la lieu romanisée.

image description

Jacques Dassié

Ligne éditoriale du Bulletin de la SahCM

Le Bulletin de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime est publié chaque année pour notre Assemblée Générale. Il est distribué à chaque adhérent à jour de sa cotisation annuelle et reprend les activités de l’année passée. L’ouvrage regroupe également les articles de nos chercheurs, archéologues, historiens et passionnés souhaitant publier leurs recherches sur l’histoire, l’archéologie et le patrimoine local.

Le comité de rédaction du bulletin annuel de la SahCM a élaboré une ligne éditoriale, un ensemble de règles et de recommandations destinées aux auteurs qui souhaitent publier dans le bulletin. La SahCM est attachée, au travers de son bulletin, à promouvoir les thèmes et les auteurs les plus divers. Les articles doivent concerner l’archéologie et l’histoire au sens large (patrimonial, naturel, fouilles, conservation, valorisation, réflexions générales sur ces thèmes). Les articles doivent avoir clairement un lien avec le ressort territorial de la SahCM (Charente-Maritime, Saintonge). Ils peuvent être liés aux évènements de la SahCM ou d’associations partenaires.

Vous trouverez ci-dessous un document de 8 pages sous format pdf, reprenant l’ensemble de règles, recommandations, et consignes formant notre ligne éditoriale.

« Les fêtes des arènes de Saintes – Tome 1 – 1904 à 1939 » – 2023 – 30 €

Publié par Jean-Pierre Mauret, Roland Guérin et Patrice Gerbois.

Aux éditions 3M.

30 €

Grâce à environ 250 cartes postales et plus de 200 photos et documents, cet ouvrage de 320 pages, qui est le premier des deux tomes consacrés aux fêtes des arènes de Saintes, vous présente les années 1904 à 1939. On y retrouve même des familles ayant assisté à ces spectacles qui constituaient un événement pour toute une région et même au-delà

Pour commander ouvrage, cliquez sur ce lien (Règlement par CB)

Catalogue SUDOC

Le catalogue du Système Universitaire de Documentation est le catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il comprend plus de 15 millions de notices bibliographiques qui décrivent tous les types de documents. Le catalogue Sudoc décrit également les collections de revues et journaux d’environ 1500 établissements documentaires hors enseignement supérieur. La SahCM a renouvelé sa convention avec le SUDOC en décembre 2023 pour être référencée dans ces établissements documentaires. Vous trouverez la fiche de la SahCM sur ce lien.

Vous trouverez ci-dessous la liste des notices des périodiques disponibles dans la bibliothèque de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime et de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis.

Revue de la Saintonge & de l’Aunis – Tome XLVII – 2022 – 20 €

Revue de la Saintonge & de l’Aunis, publié par la Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime dont fait partie la SahCM. Regroupe 13 sociétés du département et publie chaque année un volume de la Revue de la Saintonge et de l’Aunis. – La bibliothèque et les archives propres sont déposées aux Archives départementales de la Charente-Maritime

ISSN 0399-0184

Prix 20 €

290 pages – Format 15×24 cm

Sujets abordés :

  • L’abbaye de la Grâce-Notre-Dame à Charron, par Julien Fillonneau
  • Maladrerie et lépreux, par Marc Seguin
  • Quand le choléra frappait durement la Charente-Inférieure et l’île d’Oléron, par Philippe Lafon
  • La Syphilis en Aunis du XVIe siècle à nos jours, par Pierre Romanet
  • Retour sur l’origine des fièvres intermittentes à Rochefort et à La Rochelle (XVIe-XVIIIe siècles), par Jean-François Heil
  • Les intendants de La Rochelle et « la santé des peuples » au XVIIIe siècle, de la distribution des remèdes gratuits aux secours aux noyés, par Pascal Even
  • Mortalité dans la paroisse Saint-Barthélémy de La Rochelle, 1775-1781, par Monique Le Hénaff
  • La fraude sur les impôts frappant le sel, en Aunis et Saintonge, à la veille de la Révolution, par Jacques Boucard
  • La politique de santé envers la population pauvre de Rochefort sous le Second Empire, par Sylvie Porcher
  • La situation épidémique et sanitaire de l’île de Ré au XIXe siècle, par Jacques Boucard
  • A propos des pratiques baptismales catholiques dans la France de l’entre-deux-guerres : l’exemple de La Rochelle, par Vincent Gourdon
  • Les épidémies sur les fronts du Médoc et de Charente-Maritime en 1944-1945, par Stéphane Weiss

Chroniques :

  • Archives départementales de la Charente-Maritime, par Stéphanie Daugard et Pierre-Emmanuel Augé
  • Actes du Congrès départemental des sociétés savantes de la Charente-Maritime 2022

Pour commander cet ouvrage, cliquez sur ce lien (Règlement par CB)

Revue de la Saintonge & de l’Aunis – Tome XLVI – 2021 – 20 €

Revue de la Saintonge & de l’Aunis, publié par la Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime dont fait partie la SahCM. Regroupe 13 sociétés du département et publie chaque année un volume de la Revue de la Saintonge et de l’Aunis. – La bibliothèque et les archives propres sont déposées aux Archives départementales de la Charente-Maritime

ISSN 0399-0184

Prix 20 €

290 pages – Format 15×24 cm

Sujets abordés :

  • In memoriam Jean Flouret 1937-2022 & Jean Combes 1936-2022, par Pascal Even
  • L’Aunis avant « son histoire », état de la question et perspectives. II, Protohistoire et Moyen Âge, par Gil Arqué
  • Ars-en-Ré : un prieuré de Saint-Michel-en-l’Herm accompagnant la création de marais salants au XIe siècle, par Jacques Boucard
  • Les droits des comtes de Poitiers dans le pays de Marennes et la création de la baillie au XIIIe siècle, par Bernard Beauvoit
  • Le transfert du port médiéval du Château-d’Oléron à son emplacement actuel, par Philippe Lafon
  • Saint-Maigrin, une châtellenie frauduleuse ?, par Marc Seguin
  • La famille Berthus en Saintonge au temps des guerres de Religion, par Georges Berthu
  • Maintenir l’ordre au sein de l’Hôpital général Saint-Louis de La Rochelle. II, des archers et des prisons, par Pascal Even
  • Le mythe du bagne de Rochefort, par Philippe Duprat
  • L’eau, un allié naturel de la Vendée, 1793-1794, par Claudy Valin
  • La Révolution aux prises avec l’inflation du papier-monnaie et la crise des subsistances, par Pierre Tardy
  • L’évolution des relations entre la France et l’Afrique, du bilatéral au multilatéral, par Pierre Brault de Bournonville
  • L’eau dans tous ses états : la patrimoine du Marais poitevin, par Yannis Suire

Chroniques :

  • I. Archives départementales de la Charente-Maritime, par Stéphanie Daugard et Pierre-Emmanuel Augé
  • II. Archives municipales de La Rochelle, par Sylvie Denis
  • III. Médiathèque Michel Crépeau de La Rochelle, Extrait des acquisitions du fonds patrimonial (2021), par Anne Courcoux et Muriel Hoareau
  • Actes du Congrès départemental des sociétés savantes de la Charente-Maritime 2021

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Les « Voies romaines de la Saintonge », ouvrage publié par le SahCM a été présenté au public le 2 décembre 2022.

Les voies romaines de la Saintonge ont souvent dans le passé captivé l’intérêt des érudits locaux comme celui des spécialistes bardés de diplômes. Consacrer un ouvrage au sujet pouvait paraître superflu. Bien au contraire, il s’est révélé d’actualité par une recherche originale, par les moyens mis en oeuvre, par la mobilisation et la compétence des auteurs, par les nouveautés qu’ils font découvrir.

Cette étude s’est déroulé en longues explorations à travers les champs , les près et les taillis des campagnes de la Saintonge et de l’Aunis. Elle s’est apparentée à une véritable enquête policière fondée sur une connaissance approfondie des terroirs, des reliefs, des paysages.

On y trouvera la restitution la plus précise et la plus exhaustive possible des voies qui ont été créées, remaniées et utilisées dans la Saintonge romaine, avec leur réseau , leur tracé, leurs structures, leur origine et les monuments spécifiques qui les bordaient. Encore fallait-il dater ce réseau : en l’analysant, Jean-Louis Hillairet a souvent trouvé les arguments pertinents pour vaincre de façon positive l’écueil de la chronologie.

Ce livre est le dénouement d’un programme élaboré et suivi de bout en bout par un groupe réuni par Alain Michaud : il est composé d’auteurs venus d’horizons divers , mais qui ont tous opéré  en tant que membres de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente Maritime.

L’ouvrage est maintenant en vente dans les locaux de la SahCM, 8 rue Mauny , les mercredis et samedis après-midi et bientôt en librairie , pour un prix de 25€.

                                                                 Le groupe des auteurs
A l’occasion du travail de recherches sur le thème , une borne routière antique inédite a été trouvée à St Genis de Saintonge sur un chantier de construction. Elle a été authentifiée par les archéologues , J.-L Hillairet sur le photo.
Les photos sont de Romain Charrier.

Conférence : la tour de Broue , une seigneurie médiévale dans le marais de Brouage.

La tour de Broue , vestige d’un château protégeant un village et un port , surveillait les marais salants constitués après le retrait de l’océan du golfe de Saintonge. Des fouilles préventives puis programmées durant trois ans ont été destinées  à comprendre la vie quotidienne des seigneurs de Broue et l’économie des marais …Elles ont notamment permis de dégager une série de bâtiments de la haute cour du château : logis seigneurial et chapelle castrale.

Cette recherche s’inscrit dans un « Programme collectif de recherches sur l’histoire des marais » avec l’étude du site castral de Broue , sous la direction d’Eric Normand , membre du Centre d’études supérieures de civilisations médièvales de l’université de Poitiers et Alain Champagne , maître de conférences en archéologie médiévale à l’université de Pau et pays de l’Adour.

Déstockage des anciennes publications, revues, bulletins et livrets de la SahCM le 19 novembre

La Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime et la Société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis déstockent leurs anciennes publications lors d’une vente exceptionnelle. Revues, bulletins, recherches archéologiques de 1991 à 2008, les cahiers de l’aqueduc, livrets sur des fouilles locales, la céramique, l’âge du bronze, l’amphithéâtre, doublons de notre bibliothèque, tout à petit prix (entre 1€ & 5€), ou en lot. Rendez-vous le samedi 19 novembre 2022 de 10h à 18h, sans interruption à la SahCM, 8 rue Mauny à Saintes.

Renseignements : sahcm@wanadoo.fr   ou   06 77 96 61 52