Activités

« Sur les pas de Pierre Loti en Charente-Maritime »

Dans le contexte de la réouverture de la maison de Pierre Loti à Rochefort, le mardi 10 juin 2025 fermée depuis 2012 pour un chantier de restauration hors normes, la Société d’Archéologie et d’Histoire propose une conférence d’Olivier Stroh :

Le vendredi 23 mai 2025 à 18h30 – Auditorium de la Salle Saintonge à Saintes

Dans son journal intime en date intime en date du 11 avril 1892, Pierre Loti écrit :  » j’ai la nostalgie d’ici et d’ailleurs, je voudrais être là-bas et ici ». L’ailleurs, pour l’écrivain-voyageur rochefortais dont nous célébrons la réouverture de la maison en juin après treize ans de travaux, c’est la Turquie , Tahiti, le japon, le Maroc, entre autres, où le marin s’est rendu lors de sa carrière. L’ici, c’est la Charente-Maritime, la Charente-Inférieure selon la dénomination de l’époque, son pays natal, où Pierre Loti s’est toujours ressourcé et qui parcourt plusieurs de ses ouvrages autobiographiques. Rochefort qu’il n’a jamais abandonnée, l’île d’Oléron et la maison familiale , Echillais et le domaine de la Limoise, Saint-Porchaire et le domaine de la Roche-Courbon, l’Aunis et la Saintonge sont autant de jalon d’une géographie de l’enfance et de la « prime jeunesse » auxquelles l’auteur a consacré ses plus belles pages, marquées par ‘cette éternelle nostalgie » qu’il a toujours emportée avec lui. Cette conférence s’apparente à une déambulation poétique parmi les lieux qui ont construit l’imaginaire de Pierre Loti, une autre manière de découvrir l’auteur et son territoire, notre territoire.

Olivier Stroh est diplômé de la Sorbonne et de Sciences Po Rennes, enseignant de lettres modernes ( au collège Agrippa d’Aubigné de Saintes en 2009-2010), critique littéraire ( animateur de l’émission littéraire « Lisez Berry » sur la télé du Berry BIP TV, ancien journaliste au magazine Lire Magazine), auteur ( contributeur à l’ouvrage de Jean-Louis Frot, Rochefort, 15 ans de réflexion, nouvelles et études dans diverses revues) et ancien guide de la Maison de Pierre Loti à Rochefort).

Olivier Stroh dans le costume d’académicien de Pierre Loti lors de visites qu’il réalisait dans la maison.
Loti devant la grotte de La Roche-Courbon en 1923, quelques mois avant sa mort.

Saintes : Festival 2025, (Re) construire la ville

Samedi 19 avril , Saintes sera au coeur de la première édition du festival Ville(s) sur le thème de la reconstruction avec pour objectif un regard croisé des sciences humaines .

Au programme , conférences, concerts, visites, expositions et ateliers. Quatre sessions de conférences se tiendront le samedi 19 avril à partir de 9h30. Lors de chacune d’elles, une thématique sera abordée et trois conférenciers de disciplines différentes, interviendront, accompagnés d’un médiateur. Une large palette des sciences humaines sera représentée : géographie, archéologie, histoire, sociologie, architecture, histoire de l’art, anthropologie….Saintes devient le temps d’une journée un lieu de rencontre privilégié où chaque année, des spécialistes en sciences humaines, sociales, environnementales et artistiques se retrouvent afin d’exposer l’état de leurs réflexions, de présenter leurs travaux et de confronter leurs points de vue dans le but de concourir au progrès de la connaissance sur la thématique de la ville et des mutations urbaines et la transmettre au plus grand nombre….

Trois des conférenciers membres de la SahCM interviendront lors de cette journée..

Alain Michaud , historien pour : « La reconstruction de la ville de Saintes après la guerre de cent ans « .
Bruno Dufaÿ , archéologue sur le thème :  » Des gaulois au chemin de fer « .
Et Vincent Miailhe Archéo-Topographe

Programme et réservations : https://festival-villes-saintes.com

« Un carrefour monétaire et culturel à la croisée des mondes »

Illustration : Photo d’une pièce en laiton au nom de Contovtos

« Saintonge et estuaire Girondin au second âge du fer »

Conférence proposée par la SahCM, présentée par Eneko Hiriart, docteur en archéologie et chercheur au CNRS.

La conférence portera sur le rôle central du territoire Santon, et particulièrement de l’estuaire Girondin, durant les trois derniers siècles a.C., en s’appuyant sur l’analyse de la circulation monétaire.

Nous explorerons l’évolution de cette région, depuis l’apparition des premières pièces de monnaie au IIIe.a.C., jusqu’à son intégration dans l’économie romaine sous le règne d’Auguste. Situé à l’embouchure de l’axe Aude- Garonne et ouvert sur l’Océan, l’estuaire girondin se distingue par son caractère unique, oscillant entre frontière et pont culturel.

A travers l’étude des monnaies qui ont circulé dans cette région, nous retracerons les grandes étapes de son évolution économique et culturelle pendant le second âge du fer.

  • L’apparition des premiers monnayages inspirés de modèles Grecs et Macédoniens, marquant les débuts timides d’une économie monétaire.
  • L’expansion et la diversification monétaire au IIe s.a.C., avec des frappes locales comme les statères picto-santons, témoins d’un territoire politiquement fragmenté mais économiquement actif.
  • L’après- conquête romaine , où l’intégration à l’Empire transforme profondément les pratiques monétaires et reflète les mutations politiques et sociales.

Malgré les changements successifs, les deux rives de l’estuaire ont maintenu des liens étroits, renforcés par un métissage culturel unique. Les influences combinées du Centre -Ouest de la Gaule, de la Garonne et du littoral atlantique conférent à ce territoire une identité à l croisée des mondes. L’estuaire Girondin se révèle être un espace en constante évolution, à la fois périphérie et carrefour stratégique, au coeur des échanges de son époque.

Rendez-vous vendredi 14 mars 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal Saintes. Entrée et participation libre.

Renseignements : info@sahcm.fr

Les peintures murales de l’abbaye de Châtres

A l’écart de la vallée de la Charente, dans un vallon baigné d’un ruisseau modeste , sur la commune de Saint-Brice, se cache l’abbaye Notre-Dame de l’Assomption de Châtres. Joyau de l’art roman saintongeais, elle conserve dans le choeur de son église un décor polychrome d’une grande rareté, récemment mis en évidence et étudié par les chercheurs. La portée héraldique des motifs peints invite à y voir le geste bienfaiteur de puissants seigneurs des années 1300, dont celui des Lusignan, comtes d’Angoulême, dans une Saintonge partagée entre autorité du royaume de France et attachement au duché d’Aquitaine, sous domination anglaise.

Par Christian Vernou, conservateur général du patrimoine, UMR6298,ARTéHIS et Philippe Birolleau, archéologue bénévole, artiste plasticien.

« Oléron, de la Préhistoire aux premiers métallurgistes »

Conférence proposée par la SahCM , présentée par l’archéologue départemental de la Charente-Maritime : Ludovic Soler.

Un projet d’aménagement prévu aux abords du dolmen néolithique d’Ors situé à l’entrée de l’île d’Oléron a conduit à mettre en place un nouveau programme de recherches consacré aux populations anciennes de ce territoire. Les dernières interventions archéologiques menées sur l’île autour de ce thème datent des années 1990 et début 2000. Un premier bilan fut publié en 2008 ( Laporte et al 2008) .Le programme mis en place s’inscrit dans la continuité de celui-ci et s’intéresse à l’évolution des occupations humaines et de leur milieu depuis le Néolithique jusqu’au début de l’Âge du Bronze.

Les travaux réalisés se sont concentrés sur 3 principaux sites plus ou moins bien connus: le dolmen et l’habitat d’Ors, la Bassée-Terdoux et l’Ecuisière. Tous ont la particularité d’être situés en zonz littorale et ont nécessité la mise en place de techniques de place de techniques de fouille particulières adaptées au milieu d’estran.

Nous en présenterons ici un 1er bilan et les analyses en cours.

En outre , grâce à la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire et l’investissement d’intervenants enthousiastes et locaux, de nombreuses prospections pédestres ont pu être menées ainsi que plusieurs études de l’évolution du paysage insulaire. Nous nous en ferons également l’écho.

Toute cette dynamique, toutes les rencontres humaines développées au fils de ces années nous ont permis de constater l’inéluctable disparition de ces vestiges archéologiques situés sur le littoral et la nécessité de participer à leur identification, enregistrement et mise en valeur à défaut de pouvoir les préserver pleinement. Nous évoquerons ensemble les solutions mises en place et les projets en cours!

Rendez-vous vendredi 21 février 2025 à 18h30, à l’auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes. Entrée et participation libre.

Renseignements: Ludovic Soler- Archéologue Départemental de la Charente-Maritime ludovic.soler@charente-maritime.fr

Conférence: « L’îlet à Guillaume »: une colonie pénitentiaire pour enfants à la Réunion

Par Vincent Miailhe, archéologue et topographe à l’INRAP.

Localisé sur un plateau à 700m d’altitude et à une dizaine de kilomètres de Saint Denis de la Réunion, le site de l’îlet à Guillaume abrite les ruines imposantes d’un pénitencier agricole pour enfant fondé en 1864 par la congrégation du Saint-Esprit. Pendant une quinzaine d’années, le complexe carcéral a accueilli entre 1100 et 1300 enfants, âgés de 8 à 21 ans et infligés de peine de 3 à 4 ans en moyenne et ceci pendant la deuxième moitié du XIXe siècle . Ainsi, les enfants encadrés par des missionnaires du Saint-Esprit s’attellent à de grands travaux de terrassement (terrasse, voirie…) et de construction (bâtiments, pont ,aqueduc…) dans ce lieu isolé avec des conditions de vie et de travail difficiles qui conduiront à de nombreux accidents mortels.

Haut lieu de la mémoire Réunionnaise et à la demande du département de La Réunion, l’INRAP a été missionnée pour une étude Historique, archéologique et environnementale de ce site inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2008. Ainsi, en 2020 et 2022, deux opérations archéologiques ont été menées sur ce plateau permettant de mieux comprendre l’organisation du pénitencier, la vie carcérale des enfants dont le délit le plus fréquent est celui de vagabondage et de contribuer à l’histoire des maisons de correction de la deuxième moitié du XIXe siècle en France.

Vendredi 20 décembre 2024 à 18h30, auditorium de la salle Saintonge, rue Chapsal à Saintes.

Entrée et participation libre.

Renseignements : info@sahcm.fr

La découverte d’un cimetière médiéval à Bourg-Charente.

Photo de l’emprise générale de la fouille ( INRAP)

En amont de la construction d’un lotissement par la mairie de Bourg-Charente, l’INRAP fouille une surface de 2700m² au lieu-dit Les Bernardières. Situé à proximité de l’église romane, cette opération révèle trois occupations du site, de l’âge de bronze ou du fer au moyen-âge. Pour cette époque, c’est toute une aire funéraire qui est mise à jour. Un cimetière médiéval oublié de plus de 455 sépultures dont la découverte mobilisent de nombreux anthropologues.

Une journée portes ouvertes du chantier de fouille est organisée le :

Samedi 7 décembre

de 9h30 à 13h30 et de 14h30 à 16h30 , rue des Bernardières à Bourg-Charente

Pour en savoir plus : https//www-inrap.fr

Le Cognac et la publicité, icônes et légendes – 2024 – 30 €

de Jean-Michel Saizeau et Jean-Louis Monget

Les deux auteurs, à partir de leurs collections constituées pendant quarante ans, des collections publiques, des maisons de Cognac, de producteurs et d’autres collectionneurs, vous illustrent des morceaux choisis de l’histoire d’autrefois du Cognac à travers le prisme de sa publicité. Dans l’ouvrage qu’ils publient, vous trouverez de belles affiches anciennes, une expression artistique à part entière. Il y a également de nombreuses affichettes, des panneaux, des plaques, des cartons et divers objets iconographiques, le tout spécifiquement dédié à l‘eau-de-vie de vin emblématique des Charentes : le COGNAC. Le sujet est sérieux mais nuancé de légèreté et d’humour. Anecdotes, images ou informations inédites, tout est vrai, même les légendes.

ISBN 979-1-041554-08-9

Prix 30 €

193 pages – Format 19,5×27 cm

Pour commander cet ouvrage, Cliquez sur ce lien (Règlement par CB)

Revue de la Saintonge & de l’Aunis – Tome XLVIII – 2023 – 20 €

La Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime, dont fait partie la SahCM, regroupe 13 sociétés du département. Elle publie chaque année un volume de la Revue de la Saintonge et de l’Aunis.

ISSN 0399-0184

Prix 20 €

178 pages – Format 15×24 cm

Sommaire :

Inauguration du Centre Jean Glénisson

  • Jean Glénisson et Agrippa d’Aubigné, par Marc Seguin
  • Réflexion sur la nécessité contemporaine de la culture historique, par Jacques Bouineau
  • Jean Glénisson « Prosopographie et informatique », une vision moderne et avant-gardiste, par Elodie Giard
  • Jean Glénisson et les sociétés savantes, par Pascal Even

Le Siège de La Rochelle de 1572-1573

  • Le siège deLa Rochelle de 1572-1573 : pourquoi ?, par Didier Ponton de Xaintrailles
  • Le Duc d’Anjou entre La Rochelle et Cracovie, par Pascal Even
  • L’Île de Ré face ay siège de La Rochelle (1572-1573), par Jacques Boucard
  • Le rôle méconnu des Rochelaises lors du siège de La Rochelle (1573), par Philippe Lafon

Varia

  • Terminer la Guerre de Vendée. Heurs et malheurs du traité de la Jaunaye, 1795, par Claude Valin
  • Le Grand Casino municipal de Royan de Gaston Redon, par Monique de Savignac
  • Les Missoffe : une ascension familiale fulgurante, par Jean Hesbert

Chroniques

  • Archives départementales de la Charente-Maritime, par Stéphanie Daugard et Pierre-Emmanuel Augé
  • Actes du Congrès départemental des sociétés savantes de la Charente-Maritime 2023

Pour commander cet ouvrage, Cliquez sur ce lien (Règlement par CB)

Le Fonds ancien et régional de Saintes

Après 10 années de fermeture, le Fonds ancien et régional de Saintes est à nouveau ouvert au public..

Un patrimoine intellectuel et historique d’exception …

Le Fonds ancien et régional des médiathèques municipales de Saintes compte aujourd’hui 400 000 documents, datant du XIe et XXIe siècle. Certains sont remarquables et en exemplaire unique. Les collections patrimoniales sont d’une grande diversité typologique et thématique : l’Archéologie, les beaux-arts, l’Architecture, l’Urbanisme, l’Histoire religieuse, le Bonapartisme, la Culture de la vigne, l’histoire des Chemins de fer, l’Economie régionale, la Culture Saintongeaise, la Vie quotidienne locale, les Arts, les sports, les loisirs…

L’ensemble de ces collections patrimoniales n’était plus accessible au public depuis juillet 2011 en raison de leur contamination bactérienne et fongique. En 2019 et 2020, une partie des collections ( 2 km linéaires sur les 3,5) a bénéficié d’un important projet de décontamination. L’espace de conservation situé dans l’aile Nord de la médiathèque a été réhabilité et une nouvelle salle de consultation publique a été créée.

400 000 documents

Les collections consultables 

Les manuscrits 

1800 boîtes d’archives dont des manuscrits médiévaux enluminés, le manuscrit de Savigny de 1816 sur le Radeau de la Méduse …..

La presse

500 titres de journaux pour la plupart locaux , dont Sud-Ouest édition de Saintes depuis 1944….

La réserve précieuse 

Environ 2000 documents parmi lesquels : des incunables , une sélection des plans et cartes ( dont le premier plan aquarellé de Saintes par Braun daté de 1560).

Le fonds photographique et des cartes postales

Le premier est composé de photographies, négatifs, diapositives. Avec plusieurs dons de photographes locaux.

Les cartes postales représentent en grande majorité les rues, monuments, événements de Saintes et des Charentes ( 4000) 

Les autres collections

205 documents sur des dossiers thématiques – 6000 livres et brochures des fonds Martineau et Eschasseriaux , 20 000 brochures du fonds général.

Un lieu : l’hôtel particulier Martineau

 

 

La famille Martineau s’installe en 1857 dans l’ancien couvent des jacobins situé au coeur de la ville. Le père Gustave , puis le fils Maurice , négociants saintais en cognac, transforment le lieu en un hôtel particulier de style néo-classique. Maurice Martineau y intègre , début XXe, des éléments plus modernes , comme une cheminée et un vitrail Art nouveau.

L’édifice conserve les décors tels que Maurice Martineau et sa femme les ont imaginés , avec la participation d’artistes comme les céramistes Théodore Deck et Emile Müller pour la réalisation des cheminées, plafonds , ou l’atelier de Marcel Delon pour les vitraux.

L’hôtel Martineau est un écrin en grande partie protégé au titre de l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques ( 1987 et 2005).

L’étonnante richesse qui constitue le Fonds Patrimonial s’explique très largement par l’histoire saintaise et par le dynamisme du territoire.  En 1871, un incendie accidentel cause d’énormes pertes, seuls 7000 documents sur les 220300 sont épargnés.

Le bibliothécaires Louis Audiat s’emploie alors à reconstituer les collections. En cinq ans après un appel aux dons très suivi, il inventorie plus de 11 000 livres, manuscrits , cartes , gravures et journaux. En 1906, son successeur , Charles Dangibeaud, continue de développer un fonds universaliste tout en collectant des documents régionaux.

En 1939, En 1939, la bibliothèque municipale intègre l(hôtel particulier Martineau. Maurice Martineau avait légué en 1928 sa collection à la ville de Saintes, composée de 10 000  documents saintongeais , ainsi que son hôtel particulier , afin d’y insataller la bibliothèque publique.

LIRE : « Le patrimoine des médiathèques de Saintes » de Frédéric Puissant , bibliothécaire du fonds anciens , ville de Saintes.

Dans le « Picton » 272 premier trimestre 2023.

 

Le service est accessible gratuitement , sur rendez-vous les mercredis de 10h à 18h.

Contact : Fonds Ancien et Régional- Accès accueil Médiathèque François-Mitterrand

Place de l’Echevinage – BP 319- 17107 Saintes cedex 

Tel 05 46 98 23 83