La découverte d’un cimetière médiéval à Bourg-Charente.

Photo de l’emprise générale de la fouille ( INRAP)

En amont de la construction d’un lotissement par la mairie de Bourg-Charente, l’INRAP fouille une surface de 2700m² au lieu-dit Les Bernardières. Situé à proximité de l’église romane, cette opération révèle trois occupations du site, de l’âge de bronze ou du fer au moyen-âge. Pour cette époque, c’est toute une aire funéraire qui est mise à jour. Un cimetière médiéval oublié de plus de 455 sépultures dont la découverte mobilisent de nombreux anthropologues.

Une journée portes ouvertes du chantier de fouille est organisée le :

Samedi 7 décembre

de 9h30 à 13h30 et de 14h30 à 16h30 , rue des Bernardières à Bourg-Charente

Pour en savoir plus : https//www-inrap.fr

Conférence: « L’Archéologie des conflits » par Théo Aubry.

La conférence « l’Archéologie des conflits » sera donnée par Théo Aubry , archéologue du service d’Archéologie départementale, spécialiste de l’étude des vestiges de la seconde guerre . Il présentera la fouille dont il a été responsable : la ligne de défense allemande à Royan/Médis.

Vendredi 15 septembre à 18h30 – Auditorium de la salle Saintonge -Saintes.

Chantier de fouilles sur le site Azilien du Pas-Loubat à Asnières-la-Giraud (17).

Après la découverte d’un important gisement d’outils lithiques de la fin du Paléolithique Supérieur, des sondages archéologiques ont été réalisés début juillet 2023 par Frédéric Surmely , agrégé d’histoire , docteur en préhistoire et géologie du quaternaire.

Le site Azilien d’Asnières la Giraud correspond à la fin de la période du Tardiglaciaire, dernière période glaciaire autour de 11000 à 10000 ans avant notre ère.

La SahCM participe à la fouille avec une dizaine de bénévoles sous la direction de Frédéric Surmely.

« Broue: un site castral au milieu du marais charentais » par Eric Normand , archéologue , DRAC de Nouvelle Aquitaine.

Crédit photo : Alexandre Bouloumou

Le site castral de Broue est connu aujourd’hui par sa tour qui domine le marais de Brouage. Un véritable panorama qui permet de comprendre l’organisation primitive de cette vaste étendue d’anciens marais salants, à l’origine de la richesse de cette région littorale. C’est certainement cette raison qui a poussé le pouvoir comtal à installer, au milieu du XIe siècle, une forteresse qui avait pour vocation première de contrôler ce territoire en devenir au cours du Moyen-Âge.

Des fouilles archéologiques menées depuis 2015 ont permis de comprendre l’organisation de ce complexe castral. Tout d’abord des campagnes de sondages ont évalué le potentiel de cette extrémité de promontoire et de fixer une fourchette chronologique allant du XIe siècle au début du XVIe siècle. Ensuite, une grande fenêtre, ouverte en 2019, s’est intéressée à ce que l’on considère aujourd’hui comme la haute cour du site. Elle est constituée de bâtiments imposants comme un logis et une chapelle dont la fouille a permis de comprendre le quotidien du site castral dans un milieu très spécifique où se mêlent la terre et la mer, ce qui en fait un terrain d’étude original.

Mardi 5 mai 18h -Auditorium de la salle Saintonge – Saintes

Entrée libre.

Renseignements : Eric Normand- Archéologue- eric.normand@culture.gouv.fr

Jean-Louis Monget- Président de la SahCM- 06 01 22 63 35

« Les fidèles dans le sanctuaire gallo-romain des Bouchauds ( Saint-Cybardeaux, Charente) ».

 » Nouvelle esquisse de l’organisation spatiale à la lumière des dernières recherches » animée par LUCIE CARPENTIER, archéologue à ArkeMine.

La reprise des fouilles archéologiques au sommet de la colline des Bouchauds a permis depuis 2016 de renouveler en profondeur nos connaissances sur ce lieu de culte charentais installé à proximité de la voie d’Agrippa. Motivées par la question de la circulation des fidèles dans l’espace sacré, ces nouvelles recherches ont permis en effet de mettre en évidence plusieurs galeries périphériques inédites se succédant sur les pans des deux cours qui composent le sanctuaire . Il s’agira dans le cadre de cette conférence de proposer ainsi une relecture du plan et du phasage des vestiges mis au jour. Si la compréhension de l’espace sacré oriental est relativement claire, celle de la cour à l’ouest reste toutefois plus incertaine.

Dans ce contexte, le nouveau programme de recherches triennal mené sur l’emprise du bâtiment à cheval sur le mur d’enceinte nord apparaît très prometteur. Contrairement à ce qui a été observé entre 2016 et 2019, le pan septentrional de la cour ouest ne semble pas structuré par une galerie à destination des fidèles , mais il serait ponctué dans un second temps par un ensemble des pièces identifiées comme des annexes au lieu de culte, certaines pouvant être affectées aux préparations culinaires.

La conférence proposée par la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente- maritime aura lieu le :

Vendredi 21 avril à 18h

Auditorium de la salle Saintonge- rue Fernand Chapsal à Saintes .

Entrée libre

Protohistoire : fouille préventive d’un habitat du premier Âge du Fer à Chaniers

Les membres de la SahCM ont pu découvrir le 19 mai 2022, le chantier archéologique d’une ferme du premier Âge du Fer, fouillée à Chaniers près de Saintes, par les archéologues d’Archéodunum. C’est Florent Ruzzu, spécialiste de la protohistoire, qui est responsable de ce chantier et qui nous a fait la visite commentée.

La ferme du premier Âge du Fer (800-500 avant notre ère) se compose d’une grande habitation circulaire de 140 m², environnée d’une douzaine de greniers carrés. Élément remarquable, ces bâtiments sont installés à l’intérieur d’un vaste enclos de plus de 4000 m², fermé par une palissade. Celle-ci est percée de plusieurs accès soigneusement aménagés.

A cette époque lointaine, l’architecture recourt essentiellement aux matériaux organiques : bois, terre, paille. Ce sont donc essentiellement les traces des fondations et des négatifs de poteaux qu’explorent les archéologues. A Chaniers, ces empreintes se détachent en couleur sombre sur le terrain calcaire.

Les traces d’un vignoble apparaissent également, sous la forme d’un semis régulier de fosses. Si les archéologues n’excluent pas une datation à l’époque romaine, une chronologie plus récente (XVe siècle ?) serait également possible selon eux. Cela renverrait au temps où les marchands hollandais appréciaient le vin charentais, qu’ils nommaient « brandwijn » (brandy), qui donnera plus tard le Cognac au XVIIe siècle après la découverte de la double distillation.

L’archéologue d’Archéodunum  au centre de l’habitat circulaire de 140m² constitué de 3 séries de trous de poteaux concentriques

Florent Ruzzu devant l’une des entrées de l’enceinte de 4000 m², avec la palissade matérialisée par les rubalises

Le mobilier archéologique découvert sur le site et les plans des vestiges

Texte et photos : Romain Charrier

Préhistoire : Découverte d’un site Azilien à Asnières-la-Giraud

Découvert il y a une quarantaine d’années, suite au curage ponctuel d’un petit ruisseau, le Loubat, c’est le fils des découvreurs, qui a repris le tamisage des déblais en 2020. Dans la terre remuée, il a pu récolter de nombreux vestiges lithiques et osseux. Il a contacté Jean-Michel Escloupier, administrateur de notre Société qui, devant l’importance de la découverte, a alerté deux spécialistes de l’époque pressentie, Jacques Blanchet, ancien archéologue départemental et Frédéric Surmely, conservateur à la DRAC Auvergne.

Après un premier examen rapide durant l’été 2020, tous deux ont confirmé une époque de transition : l’Azilien, vers -11000/- 10000 ans avant notre ère ! Au vu de l’intérêt du site, la DRAC a demandé une étude des séries en préalable de sondages. C’est cette étude que partagent aujourd’hui les scientifiques. Une demande de sondage a était faite auprès des services de l’Etat pour 2022.

Le rapport du sondage archéologique est consultable sur  ce lien

Visite du chantier de fouille des « Bouchauds » à Saint-Cybardeaux

Fouilles programmées du sanctuaire des Bouchauds

Le 21 juillet 2022, les membres de la SahCM ont eu droit à une visite du chantier de fouille archéologique du sanctuaire antique des Bouchauds à Saint-Cybardeaux en Charente, avec comme guide l’archéologue Lucie Carpentier d’Arkemine. Cette année, la fouille se concentre sur un ensemble de bâtiments qui pourraient correspondre à un espace de restauration antique. La compagne de fouille s’est déroulée du 4 au 29 juillet 2022.

Merci aux archéologues et à l’association Germanicomagus pour leur accueil chaleureux.

Premiers sondages dans l’amphithéâtre antique de Saintes.

Les sondages  sont réalisés par le Service départemental de la Charente Maritime , sous la direction de l’archéologue Bastien Gissinger , avec le concours de l’Institut national de la recherche archéologique, entre le 14 juin et le début juillet.

Ils mettent en lumière de gros problèmes d’infiltration et de gestion de l’eau dans l’arène ( fond de l’amphithéâtre).

Un drainage antique entourait l’arène , relié à un égout central qui acheminait l’eau vers la Charente. Cet égout ensablé et  » c’est un bâteau qui prend l’eau d’un peu partout  » explique Bastien Gissinger. L’édifice est alors en péril ( inondé régulièrement en hiver).

La restauration du site de l’amphithéâtre est prévue jusqu’en 2023.

Trois phases sont prévues 

  • l’assainissement dont on a noté l’importance et la mise en place d’un système d’évacuation des eaux pluviales.
  • La restauration de la porte orientale dite des « vivants » , ses travées adjacentes , consolidation des arcs et voûtes , reprise des arases , parements verticaux et traitement de la végétation invasive. La restauration de la porte occidentale , dite porte  » des morts  » , travées , arcs et voûtes , drainage des eaux pluviales , reprise des arases , parements et gestion de la végétation.
  • Enfin , la dernière phase concernera la restauration du mur « podium » et des escaliers d’accès. 
  • Le budget « estimé » pour la restauration du site est de 4,5 millions d’euros , financé par l’état, la région , le département, la ville , avec le soutien de la Fondation du Patrimoine et la banque des territoires.
  • Un appel d’offre est lancé jusqu’au 16 juillet pour la réalisation des travaux.
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  • Bastien Gissinger -Photo R . Charrier.